Assises nationales de la bio
Le gouvernement soutient largement la bio
Le 2 octobre, Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, ont réitéré leur soutien à la filière agriculture biologique.
« C’est un moment décisif pour l’agriculture biologique en France, a lancé en préambule, le président de l’Agence bio, Didier Pérreol. Et la double participation de Michel Barnier et Nathalie Kosciusko-Morizet est un signal très positif pour la profession. » Aujourd’hui nombre de matières premières bio ne sont pas disponibles en France. « Il faut éviter que cela se reproduise à l’avenir, nous avons un grand besoin de conversion en agriculture bio et un engagement indispensable de l’Etat, a-t-il ajouté. Nous espérons que le plan “Horizon 2012” sera parachevé rapidement et cela suppose que toutes les questions budgétaires notamment l’aide à la conversion soient levées. »
De leurs côtés, les ministres ont fixé l’objectif de doubler les surfaces bio d’ici 2012 et veulent proposer une circulaire pour inciter à l’utilisation de produits biologiques en restauration collective à hauteur de 15 % pour l’année 2010 et 20 % à l’horizon 2012. Michel Barnier confirme ainsi la mise en place de son plan en faveur de l’agriculture biologique présentée lors du Conseil d’orientation le 12 septembre dernier (cf. fld hebdo du 18 septembre). « Nous sommes une grande puissance agricole productive plutôt que productiviste, a indiqué le ministre. Et pourtant, on importe les produits bio et je ne m’y résous pas, 50 % des fruits et légumes bio consommés en France sont importés. ».
Aussi, Michel Barnier a réitéré son engagement. « Le plan bio Horizon 2012 n’est pas artificiel, il est réaliste et ambitieux. Et dès 2008, j’organiserai un colloque en collaboration avec l’Inra et les instituts techniques pour qu’ils restituent l’état de la recherche en agriculture bio. »
Pour appuyer le discours, l’Agence bio avait invité le président de l’association italienne de l’agriculture bio, Andrea Ferrante. « Dans le cas des cantines, nous servons aux alentours d’un million de repas bio par jour. Pourtant, il y a un manque énorme de production de fruits et légumes bio en Italie, nous n’arrivons pas à approvisionner tous les marchés. Et l’Espagne est en train d’avoir un nouveau rôle en ce qui concerne la bio notamment au Royaume-Uni en GMS et en Allemagne, leur concurrence est rude. » En prenant l’exemple de la ville de Rome, le président italien a indiqué que « les produits bio ne sont pas chers si la filière est organisée. »