Sud-Est
Le Gard veut devenir le premier département bio de France
En 2008, le Conseil général du Gard a donné un coup d’accélérateur pour accompagner le bio. Un audit a été réalisé pour élaborer un plan pluriannuel de développement.
A l’initiative du Conseil général l’opération “Gard durable” a été lancée et fait actuellement l’objet d’une campagne d’information auprès des agriculteurs du département, toutes filières confondues. Ce plan est en faveur de l’agriculture biologique. « L’agriculture biologique peut contribuer au développement du département, a déclaré Gérard Garossino, vice-président du Conseil général et délégué à l’agriculture. Le Gard est déjà le premier département de la région Languedoc-Roussillon avec 438 producteurs certifiés AB, 9 000 ha cultivés en bio et 2 000 ha en reconversion. Ce mode de culture croît entre 10 et 30 % selon les filières. » Le Conseil général du Gard accompagne déjà l’agriculture bio depuis 1994, mais c’est en 2008 qu’un coup d’accélérateur a été donné. Un audit de la filière bio a été réalisé afin de détenir un outil de prospective pour élaborer un plan pluriannuel de développement du bio. A partir de là, des groupes de travail par filière copilotés par la Chambre d’agriculture et le Civam bio 30 ont été constitués pour faire émerger les besoins propres à chaque secteur. Globalement, le plan d’action qui démarre cette année vise trois objectifs principaux : le renforcement de la production, la structuration de l’aval et la création de liens, voire de partenariats entre la production, les metteurs en marché, la distribution, etc. Ce plan se veut évolutif et le public intéressé (collectivités, groupements de producteurs, entreprises) peut solliciter le Conseil général par le biais de “fiches de manifestation d’intérêt” pour proposer de nouvelles actions ou de nouveaux projets. Par ailleurs, la Chambre d’agriculture du Gard a inauguré le 15 février un “point info bio”. Un conseiller du Civam recevra tous les mardis sur rendez-vous préalable tous les producteurs bio ou ayant un projet bio de conversion, diversification ou installation. En fonction des demandes les producteurs seront redirigés vers les conseillers spécialisés de la Chambre d’agriculture. Les conseillers de la Chambre seront également chargés de la recherche de références technico-économiques, d’interventions techniques et de la centralisation de toutes les données bio.