Marché d’intérêt national
Le futur Min de Nantes sur un schéma innovant
Prévu en juillet 2018, le déménagement du Min de Nantes occasionne, depuis mai, de nombreuses négociations avec les opérateurs.
Le déménagement du Min de Nantes à Rezé, en banlieue proche, a été programmé en juillet 2018 en vue de construire un nouveau CHU sur les 20 ha dédiés depuis 1969 au commerce alimentaire régi par une réglementation très codifiée. « A ce jour, nous sommes dans les délais, affirme Pascal Bolo, qui a pris la présidence de la Semminn, la société gestionnaire du Min de Nantes le 20 mai. Ce projet, l'un des plus gros investissements du mandat, est d'importance. Nous tenons absolument à préserver la dynamique du Min. Et donc nous souhaitons recréer dans le nouveau site ce qui en fait sa force, à savoir les synergies entre les métiers, grossistes, logistique urbaine, transformation et conditionnement. » Depuis 2010 – l'annonce de la démolition du Min par la l'association Min Avenir (90 % des acteurs du Min) pour négocier avec Nantes Métropole. Un cadre de négociation a ainsi été défini. Actuellement, les pourparlers avec les entreprises elles-mêmes arrivent dans une phase délicate. Nantes Métropole doit ainsi dédommager le déplacement, la rupture de contrat (160 au total) qui courrait jusqu'à 2030 et la destruction d'équipements acquis en propre non encore amortis. Des millions d'euros sont donc en jeu. Les nouvelles conditions sur le futur Min comme le prix de la location ne sont apparemment pas encore d'actualité selon le président de la Semminn. Or, là aussi, les pourparlers sont complexes, de par le schéma retenu par l'agglomération qui a évolué ces derniers mois. Sur le futur site, les grossistes seront placés dans un périmètre où la réglementation des Min sera appliquée. Pour l'instant, sa surface n'est pas encore totalement évaluée. Autour de cette zone pourraient graviter d'autres opérateurs qui souhaitent, par exemple, construire des outils de transformation ou devenir propriétaire foncier. C'est le cas de Pomona qui, selon son directeur régional Thierry Jacquet, attend les propositions de l'agglomération avant de se prononcer en faveur ou non de son intégration. « Nous voulons établir un schéma nouveau pour répondre le mieux possible aux demandes des opérateurs », conclut Pascal Bolo. Ce que confirme Thierry Jacquet : « Depuis la fin mai, nous sommes vraiment écoutés. » Par ailleurs, un Pôle Agro de 20 ha sera construit à proximité pour des outils de transformation innovants comme celui de HP-Fruits (cf. fld hebdo du 8 octobre 2014).