Distribution de fruits dans les écoles
Le Fruit School Scheme en pleine controverse
Le programme de distribution de fruits dans les écoles est quelque peu controversé dans l’UE. La France et Freshfel soutiennent l’option 4, contrairement à l’Allemagne.
La semaine dernière, l’association européenne Freshfel a envoyé à la Commission européenne sa position écrite soutenant un programme pan-européen pour la distribution de fruits et légumes dans les écoles. Très clairement, Freshfel soutient la dernière option présentée par Tomas Garcia Azcaraté de la DG Agri, aussi appelée option 4.
De plus Freshfel s’inquiète de la modification de cette option, présentée par la Commission lors du salon Fruit Logistica le 7 février dernier. Freshfel souligne que Bruxelles suggère que le secteur privé finance le programme pan-européen à hauteur de 20 % alors qu’initialement, il était prévu un cofinancement entre l’Union européenne et les Etats membres. « Cette modification biaise le processus de consultation actuellement en cours », a déclaré Philippe Binard. Enfin, sur la notion de budget, Freshfel estime que « la proposition de 100 millions d’euros est un bon début. Mais si le programme est un succès, il sera nécessaire d’en augmenter le budget. Il est aussi fondamental que ce projet soit mis en place sur du long terme », ajoute le communiqué de Freshfel.
Récemment, la commission a publié un livre blanc au sujet du programme fruits dans les écoles et qui répertorie l’ensemble des caractéristiques liés aux marchés, à l’éducation etc. « C’est dans ce cadre que nous souhaitons mettre en place un projet gagnant-gagnant avec le secteur de la santé, de l’éducation et celui de l’agriculture », déclarait Tomas Garcia Azcaraté à l’occasion du salon Fruit Logistica. « Sans cet accord pluridisciplinaire nous n’irons nulle part », a-t-il ajouté. D’autre part, il a précisé que ce programme de distribution de fruits dans les écoles ne pourrait être réservé aux seuls produits européens. « C’est l’école qui a son mot à dire. Nous nous devons de donner la responsabilité des choix de produits aux autorités scolaires pour décider quel est le meilleur produit à proposer aux enfants. » En parallèle, Laurent Damiens, directeur d’Aprifel, estimait qu’il était nécessaire de privilégier l’option 4. « Cette option aiderait tout le monde sans exception, sinon il y aura des disparités entre les régions et les pays ». Une position que ne partage pas l’Allemagne qui souligne que le programme lait financé par Bruxelles n’a été que peu suivi d’effets. Bruxelles rendra son verdict au plus tard en juillet prochain.