Produits d'import

Le froid redonne de l'espoir

Le marché des châtaignes et marrons reste sous tension. En cause, une chute tardive de bogues très secs en période de forte pluviométrie. Cette réhumidification accentue les risques de moisissure. De plus, une part plus importante des fruits est véreuse.

En provenance de Grèce et de Turquie, les prix sont très fermes. La pluie oblige aussi à tout sécher. Les calibres moyens sont recherchés par les fabricants locaux de marrons glacés. Les petits 90-105 sont livrés à 2,70 e franco contre 3,20 à 3,60  e pour les moyens 75-85. Les grèves de zèle des douaniers grecs allongent les délais de transport qui passent de six à dix jours. Des lots de marrons de Chine circuleraient en Italie. Ils sont identifiables à leur coque très dure, à leur texture amidonneuse et à leur goût fade. En noix, les prix atteignent des niveaux stratosphériques. Même les petits calibres 28-30 sont à 2,6  e départ, les calibres 32 atteignent 4 e. Un record !

La nouvelle campagne de litchi branché par avion débute. L'offre de La Réunion est faible, celle de Maurice est normale mais la tenue est fragile cette année. Cela pèse sur les prix qui sont disputés entre 5 et 6 e. Des lots d'Afrique du Sud sont aussi en vente. A Madagascar, la récolte est aussi précoce que l'an passé, elle a débuté le 17 novembre. Le premier bateau est annoncé pour la semaine 49 à Zeebrugge, le second en semaine 51. On annonce un tonnage similaire à celui de l'an passé, soit 14 000 t par semaine. Si les conditions le permettent, une centaine de conteneurs de 22 t devrait suivre. Le calibre moyen serait assez petit.

En fruits de contre-saison, les premiers bigarreaux du Chili sont à ranger dans la niche des produits de grand luxe. Les premiers lots par avion sont à plus de 20 e stade import en calibre 26-28, très dominant.

Les tomates du Maroc continuent de se brader. Et pas seulement les rondes : toutes les références sont à des prix si bas qu'il est devenu compliqué de dédouaner sous lot dominant pour éviter de payer la taxe. Même les types “cœur de bœuf” ou l'olivette sont en léger excédent car le nombre d'offreurs progresse. L'an passé, les volumes exportés en petits segments avaient déjà nettement progressé. Ce fut surtout le cas pour les cerises à 92 200 t, soit + 35 %, et les cocktails à 42 500 t, soit un gain de 14 %. Le cumul des exportations est resté stable, sur ses plus hauts, soit 420 000 t dont 64 % de rondes contre 69 % la précédente. Une partie des rondes a été impayée suite aux gros litiges qualitatifs en fin d'année. La part débarquée en Russie progresse aussi.

En Espagne, la campagne de brocoli est lancée au départ de Murcie. Le produit est assez abondant, le petit retard au démarrage suite à l'été sec a été trop médiatisé. Les prix de croisière sont entre 0,70 et 1 e départ origine. La demande est bonne, le produit bénéficiant de l'apport médiatique lié à de nouvelles vertus médicinales.

Des cultures sous abris de courgette sous aussi touchées par les virus TYLCV et ToLCNDV.

Dans un climat déprimé, la courgette reste un produit bien valorisé. Les prix évoluent entre 1,10 et 1,50 e stade import. C'est le double de la tomate !