Réunion ministérielle
Le Foll annonce des Assises des fruits et légumes au printemps 2015
La semaine dernière a été marquée par deux rendez-vous forts en faveur des fruits et légumes au ministère de l'Agriculture.
Le premier rendez-vous (24 septembre) concernait la situation des légumiers bretons. Le ministre a promis des aides dès cette semaine pour les légumiers les plus en difficulté, ce qui a permis un appel au calme de la part de leurs représentants. Pour autant, aucune enveloppe prédéfinie n'a été débloquée. Dans le détail, le ministre a mis sur la table des solutions portant sur trois niveaux : extension de la liste des produits éligibles aux aides européennes face à l'embargo russe pour les productions bretonnes (chou-fleur, brocoli et artichaut), aides au retrait et recherche de nouveaux marchés pour éviter la dévaluation des cours. Il devait faire ses propositions lors du Conseil des ministres de l'Agriculture européens à Milan le 30 septembre. Il a demandé aux préfets de mettre en place des cellules d'appui réunissant MSA, banques et services de l'Etat pour des mesures de soutien individualisées. Cela n'a pas empêché la tenue de manifestations à Saint-Malo, Brest ou encore Landerneau. Deux jours plus tard, c'était toute la filière f&l qui était reçue rue de Varenne.
Un programme de communication à hauteur de 300 000 € (dont 150 000 € via l'interprofession) va être lancé.
A l'origine prévu pour faire le bilan de la campagne d'été, le sujet n'a été que rapidement évoqué, les premiers résultats seront rendus courant octobre. Stéphane Le Foll a préféré annoncer la tenue des Assises des fruits et légumes. Celles-ci seront organisées par Interfel au printemps 2015. « Ces assises auront une approche structurelle et auront pour mission de médiatiser les actions entreprises dans la filière pour mieux s'organiser et rechercher de la valeur pour les f&l commercialisés », a indiqué Bruno Dupont au sortir du ministère. Ces assises devront porter sur l'innovation et le développement de marchés dans la restauration collective et à l'export. La France demanderait un cofinancement des actions de promotion au-delà des 50 % pour trouver des marchés à l'export. A l'issue de la réunion, les producteurs de fruits emmenés par la FNPF se sont dits déçus car ils attendaient un plan stratégique national et non via les préfets pour soulager la crise qui touche le territoire français. « On n'attendait pas d'argent car on connaît l'état des finances du pays, mais nous demandions une année blanche fiscale et sociale entière. Avec ce que nous a annoncé le ministre, il renvoie la responsabilité aux préfets départementaux. C'est un manque de courage politique évident », a lâché Luc Barbier, président de la FNPF. A l'échelle nationale, la FNPF a annoncé une manifestation d'envergure le 5 novembre.