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Le “Fait maison” a du plomb dans l'aile
Hubert Jan, président national de la branche restauration de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), est remonté sur l'application du label “Fait maison”, lancé il y a huit mois. « C'est une tartufferie car c'est rempli de dérogations. Et ils sont en train d'ajouter des exceptions », s'est-il emporté la semaine dernière dans les colonnes de Ouest France. L'indication, destinée à rassurer le consommateur sur les plats qu'il commande en restauration, a du mal à décoller. Les restaurateurs avaient jusqu'au 15 janvier pour désigner les plats porteurs du logo et, selon l'UMIH, peu l'ont fait. Les professionnels lui reprochent essentiellement son imprécision. Ils critiquent le fait que le label autorise des produits surgelés ou sous vide. La disposition est, à leurs yeux, à l'avantage de la restauration rapide. En tout état de cause, les professionnels de la restauration ont prévu de se rencontrer à la fin du mois pour faire le point. Mais beaucoup se tourneraient vers le statut d'artisan cuisinier, objet d'un amendement voté par la commission spéciale du Sénat qui examine actuellement la loi Macron.