Pyrénées-Orientales
Le drapeau rouge flotte sur les ventes directes
Les ventes de fruits et légumes au bord des routes se multipliant, la FDSEA et la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales prennent des mesures pour soutenir les professionnels.
La FDSEA et la Chambre d’agriculture des Pyrénées- Orientales tirent la sonnette d’alarme sur les ventes directes commises par « des producteurs douteux » de fruits et légumes au bord des routes. Il est vrai que ces points de ventes se multiplient dès que les beaux jours arrivent et connaissent, pour certains, un vif succès. Au point que les professionnels commencent à s’en inquiéter. La Chambre d’agriculture 66 a diffusé récemment un communiqué mettant en garde le consommateur incrédule : « En bord de route, un producteur est généralement installé en pleine campagne, pas loin de ses parcelles de légumes ou fruits, alors que le “faux” s’installe près des consommateurs, en périphérie d’une commune ou près des plages. »
Pour aider le chaland, la Chambre d’agriculture a pris des mesures et prodigue des conseils. « Après vérification, la Chambre d’agriculture remet aux agriculteurs qui pratiquent la vente directe, une attestation annuelle en “qualité d’exploitant agricole”. Demandez la, certains producteurs l’affichent même. » La FDSEA 66, s’est, pour sa part, interrogée sur les conséquences de la production des jardins familiaux. « Attention, nous ne condamnons pas tous les détenteurs de jardins familiaux, explique Henri Abritat, directeur de la FDSEA. Nous sommes parfaitement conscients que c’est une aide pour certaines familles afin de se nourrir. Ce qui nous interpelle, c’est la destination de certaines de ces productions. Rien ne garantit qu’elles n’aillent pas directement concurrencer les circuits courts mis en place par les professionnels. Des jardins familiaux, oui mais nous serons attentifs à leur évolution. » Dans son communiqué, la FDSEA pointe bien évidemment les “distorsions de concurrence”, mais aussi des conséquences de l’inexpérimentation des jardiniers amateurs dont les productions pourraient se retrouver sur les marchés : problèmes d’utilisation des produits phytosanitaires (respect des LMR) autant pour l’utilisateur que pour le consommateur, respect de l’environnement, etc. Un vrai problème s’annonce.