Sud-Ouest
Le dossier empoisonnant des plans de campagne
L'Association des producteurs de fruits et légumes du Sud-Ouest (APFelSO) veut tout mettre en œuvre pour éteindre la procédure européenne.
L’assemblée générale de l'APFelSO, le 20 juin à Agen, a mis en évidence que, plus de dix ans après la fin des aides “plans de campagne”, le dossier « empoisonne les relations entre les opérateurs de la filière et les Pouvoirs publics ». Pour François Lafitte, président de l'APFelSO, c'est une « véritable épée de Damoclès ». La cible, ce sont maintenant les producteurs des structures sans transfert de propriété. François Lafitte précise l'enjeu : « Que ça affecte le moins possible la structure financière des exploitations agricoles et des OP. » Ce bras de fer entre les Pouvoirs publics et la filière sur fond de pression politique et financière de la Commission européenne sur l'Etat, se passe d'autant plus mal que de nombreux opérateurs économiques sont mis à mal par les pratiques de la force publique : gel de paiement des programmes opérationnels et des aides aux unités économiques de la filière… En jouant sur la règle de minimis plafonnant les aides d'Etat, en “dialoguant” avec les DDTM (Directions départementales des territoires et de la mer), en mobilisant les réseaux syndicaux, tout doit être mis en œuvre pour « éteindre » la procédure européenne, insiste François Lafitte.
Autre revendication forte de l'assemblée générale, la nécessité de trouver des solutions “à court terme”.
Autre revendication forte de cette assemblée générale qui recevait l'état-major du “Forum Phyto”, la nécessité de trouver des solutions “à court terme” pour sortir des impasses techniques pour la protection des cultures. Elles pèsent sur la compétitivité de la filière et menacent de disparition certaines productions. Là encore, c'est « un problème de contrat de confiance » avec les Pouvoirs publics, au point mort. La parution du nouveau catalogue des usages, reportée au 1er juillet 2013, sera-telle au rendez-vous ? Quels seront les impacts du dossier perturbateurs endocriniens ou de la récente étude de l'Inserm sur les pesticides et la santé ? L'association porte un programme européen de promotions d'une dizaine de signes de qualité IGP/AOP. Agréé à Paris, Madrid et Rome, ce dossier attend le feu vert de Bruxelles. L'APFelSO regroupe aujourd'hui une cinquantaine d'OP et une AOP, trente producteurs/expéditeurs, cinq organismes de défense de SIQO, une future OP en agriculture biologique et une quinzaine de structures dont sa filiale services, Valorhea, assure la gestion comptable.