Pays de Loire
Le développement durable au menu de la session biannuelle du pôle
Le thème “Santé” n’a plus la cote chez les adhérents de Végépolys au contraire des produits de niche et des marchés de proximité.
Le pôle de compétitivité des cultures spécialisées Végépolys a pris pour habitude de convier adhérents et non adhérents à deux rendez-vous annuels : au début de l’été et à l’automne. Au menu de cette session automnale, la mise en place des rendez-vous stratégiques, le résultat d’une étude prospective et l’intervention de la société Be-Citizen sur le développement durable.
« Les rendez-vous stratégiques sont une occasion de repérage des préoccupations des acteurs et d’identification des freins à lever pour faire progresser la connaissance et l’action sur le sujet », explique Michel Velé, président de Végépolys.
Quatre thèmes ont été retenus sur des propositions de 2007 à savoir les marchés et le comportement des consommateurs, le management et les ressources humaines, les intrants, l’énergie et la logistique et enfin, la réglementation. Pour la deuxième année consécutive, Joseph Lusteau, consultant, a synthétisé les résultats de l’étude prospective réalisée auprès de 70 adhérents. Les enquêteurs ont été surpris de l’évolution des tendances en seulement un an. Si en 2007, la spécialisation vers des produits à vocation santé avait la cote, ce n’est plus le cas en 2008. Les entreprises se sont aperçues que ce domaine était affaire de spécialistes. En revanche, la valorisation des produits sur des niches et des marchés de proximité focalisent aujourd’hui les dirigeants. Et contrairement à l’enquête précédente, la délocalisation n’est plus la solution unique pour diminuer les coûts de production. Il s’agit aujourd’hui de simplifier les process et de tout mettre en œuvre pour réduire les coûts d’énergie et de main-d’œuvre. Avec cette nouvelle stratégie, on entre dans le processus de développement durable. Maximilien Rouer, l’un des fondateurs de Be-Citizen est venu justement brossé sa vision du développement durable pour la filière agricole. Les participants à cette biannuelle ont écouté avec attention les perspectives de l’ancien ingénieur agronome qui estime que l’exploitation agricole de demain sera multifonction avec des vocations alimentaires, énergétiques et ayant pour rôle de développer la biodiversité. Maximilien Rouer a incité la profession à se prendre en main. Le seul acteur économique capable de produire de l’énergie est l’agriculture.