Landes
Le développement durable au cœur de la stratégie du groupe Larrère
Le groupe Larrère a inauguré, le 25 septembre, une station de bio-méthanisation à Liposthey. Cet investissement de 3 M€ traduit la volonté de cette famille d'être des “entrepreneurs citoyens”.
A utonomie énergétique, agronomie, maîtrise des flux de matière », Philippe Larrère a rappelé les points forts de ce nouvel investissement dans l'agriculture durable. Le bio-méthaniseur qui va fonctionner à partir des écarts de production et autres déchets végétaux vient compléter près d'un hectare de toitures photovoltaïques sur les fermes du groupe. Il permet ainsi au groupe de produire plus qu'il ne consommera. Ce qui fait dire à son partenaire énergétique, Greenwatt, qu'il « éclaire et chauffe un village à la carotte ». Le digestat de cette bio-méthanisation est utilisé comme engrais et l'eau chaude et une part de l'énergie produite alimentent l'usine de conditionnement voisine. Durable, le groupe l'est. Fondé en 1958 par le père des trois dirigeants, il associe dans des rôles complémentaires épouses et enfants. Les fils s'installent sur des fermes bio, cette production représentant désormais la moitié des 1 400 ha cultivés. Pour autant, le volet conventionnel est lui aussi de plus en plus vert. « Oui, nous croyons au développement durable, à l'agriculture bio et raisonnée, à l'installation des jeunes… », martèle Philippe Larrère qui ne veut surtout pas opposer bio et conventionnel. La carotte “conventionnelle”, conduite en rotation sur sept ans, a besoin de vastes surfaces pour assurer 300 ha en production chaque année. Larrère fait donc appel à des agriculteurs avec lesquels il passe des conventions. Parce que « le gros enjeu, c'est la sécurisation de nos capacités de production », rappelle Philippe Larrère. Désormais, le groupe fait de son nom une marque “Larrère Développement Durable”, affichée sous un logo fait des empreintes digitales superposées des trois frères. Ecologie mais aussi économie. Larrère emploie près de 200 permanents, un effectif doublé en cinq ans sous l'effet du développement du bio en particulier. Il produit 35 000 t de légumes (vingt-cinq produits) sur 900 ha et réalise un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros.