Produits d’import
Le déficit se creuse en fruits et se réduit un peu en légumes
En Espagne, la saison des légumes tire à sa fin et fut très bonne. En revanche, celle des fruits inquiète. Le manque d’offre de fruits rouges est à son maximum.
L’offre de fruits d’hémisphère Sud est si réduite que certains se préparent à une flambée des prix à l’approche de Pâques. Cela concernerait en premier lieu les prunes et aussi le raisin. Le prix des prunes Laetitia et Songold d’Afrique du Sud est donc revu à la hausse. Ce n’est pas difficile car le lancement de la campagne s’était fait à des niveaux modestes par crainte de bloquer les ventes. En raisin, l’Afrique du Sud n’a plus que du Dauphine et La Rochelle en stock. On manque de sans pépin, le Chili devrait revenir sur le marché en avril. Le dernier bateau chargé au Chili avant le tremblement de terre débarquera le 28 ou le 29 mars. Il porte aussi les premières pommes Gala.
En Espagne, le mauvais temps a joué les prolongations. L’offre de fraise n’atteint même pas le tiers de la normale. Le beau temps revenu, les plantes vont produire… en avril. Le marché reçoit aussi peu de framboise, en revanche la myrtille précoce est protégée des eaux. Les fruits à noyau ont plus souffert que les agrumes lors des inondations de la vallée du Guadalquivir. L’asphyxie racinaire va causer des pertes importantes dans les plus anciens vergers. La floraison s’achève. A Murcie et Valence, le gel a causé des dégâts sur fleur.
Retour timide du Maroc
En légumes, Almeria s’apprête à fêter la fin de la campagne en fanfare. Depuis mi-décembre, les prix n’ont jamais flanché. Ils sont restés à des niveaux si élevés qu’ils font plus que compenser le désastreux début de la saison. En effet, on ne déplore que peu de pertes directes consécutives à l’inondation d’un étang. En revanche, la mise en place des cultures de printemps, pastèque et melon, a été retardée et les plantes ont végété. En melon, le retard touche aussi les autres secteurs d’Andalousie et du Maroc. Le marché sera certainement trop approvisionné à partir du 15 mai. Mais de moins en moins de producteurs choisissent de faire une récolte de printemps en tomate, pour une récolte en avril. Malgré la montée en puissance plus tardive du Nord de l’Europe depuis la remontée des prix de l’énergie, les productions d’Almeria ne se valorisent pas assez bien à cette période.
Depuis décembre, la pluie a finalement causé plus de tort au Maroc qui n’a jusqu’alors jamais pu reprendre sa place sur le marché. Actuellement, l’offre reprend du poids, notamment en tomate cerise.
Le Sénégal a aussi bénéficié de la revalorisation du haricot vert et de la tomate cerise. Les prix du haricot vert fin dépassent encore 3 euros. En tomate cerise, la saison du Sénégal gagne en tardivité. La saison devrait se prolonger jusqu’à mi-mai au plus tard. Les prix de mise en marché restent entre 3,5 et 3,8 euros le kilo.