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Produits d’import
Le déficit s’atténue en fruits, mais la capacité logistique est laminée

De nombreuses ventes n’aboutissent pas car les transporteurs ne chargent plus. Quand ils n’ont pas mis la clé sous la porte, c’est qu’ils n’ont tout simplement pas de fret retour.

L’annonce du risque de crise du secteur des fruits d’été par le principal syndicat européen du commerce a un côté pathétique. Après le déficit de fruits d’hémisphère Sud, ce sont les entreprises commerciales qui risquent d’en manquer. La crise des fruits d’été dure depuis douze ans dans l’indifférence générale. L’érosion de la consommation et la chute des prix sont la cause d’une telle baisse du potentiel. Dès lors, on ne peut s’étonner que tout déficit, comme cette année, entraîne une forte hausse des prix. Par ailleurs, la baisse de l’euro facilite les exportations dans les autres monnaies.
Au risque de répéter des évidences, la crise est financière. Elle a des conséquences en chaîne. Par exemple, les concours bancaires font défaut dans les pays et les secteurs économiques qui en ont le plus besoin. Impossible sans gros autofinancement d’obtenir des soutiens pour planter un verger ou pour investir dans les pays émergents d’Europe de l’Est. Le secteur bancaire ne soutient plus le secteur du transport par camion. La faillite récente de plusieurs PME espagnoles, comme à Lérida, est actuellement la source de moult casse-têtes pour les vendeurs. Le manque de fret retour Nord-Sud oblige les transporteurs à refuser les commandes au risque de travailler à perte. Cela risque de durer tout l’été. Les grosses entreprises espagnoles de production adossées à des groupes de transport ou ayant des liens capitalistiques sont avantagées. De même que les gros distributeurs qui gèrent eux-mêmes leur logistique.

La barquette à 1,60 départ
La récolte des fruits d’été débute justement dans l’Extremadure avec de bons volumes de nectarine jaune comme Early Top. Les prix n’ont pas baissé d’un iota en nectarine car la plupart des enseignes européennes font des promotions. La barquette passe sous la barre des 2 € au stade détail pour les ventes à prix coûtant.
La pêche est moins mise en avant mais la saison se termine en Andalousie où la récolte de nectarine est avancée à 55 %. Murcie continue d’expédier de bonnes variétés d’abricot à des prix élevés : la moyenne entre les calibres A et 2A dépasse 3 €. En prune, l’Extremadure débute entre le 20 et le 25 juin. La charge des arbres baisse de 25 %, le calibre est élevé.
La saison des fruits d’hémisphère Sud se termine. Il reste du Red Globe pas bien valorisé. Tout le marché du raisin avait subi le contrecoup de l’alerte phyto sur le sans pépins d’Inde, même si le régulateur de croissance incriminé semble être inoffensif. En blanc sans pépins, les braderies sont terminées : l’Egypte se retrouve seule et se valorise bien (2,50 €/kg). Le Souss marocain expédie très peu de quantités cette année.
Le kiwi du Chili confirme son décrochage : les négociants des Pays-Bas ont peur de prendre du retard ou bien d’être noyés dans la “crise des fruits d’été”. Peu lisible, le marché de la poire souffre de la réduction du nombre de références en rayon. La Comice se termine assez mal, la Forelle débute lentement. En Argentine, les paiements des importateurs russes sont revus à la baisse ou les compléments de 20-30 % du solde renégocié. Le marché a été moins réceptif mais les volumes réceptionnés ont été suivis, avec des départs de pommes jusqu’à cette dernière semaine.

Rédaction Réussir

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