Produits d’import
Le déficit des fruits d’été est plus important en variétés précoces
La campagne des cerises et fruits d’été débute avec de gros déficits. Les variétés tardives et de pleine saison sont moins déficitaires. Des retards de saison font craindre quelques télescopages en juin.

La campagne de pêches et nectarines débute avec dix jours de retard et sur des bases de prix élevées, surtout pour les gros calibres et les marques. Les écarts de prix sont accentués par la dispersion qualitative et par la forte proportion des petits fruits. Les inondations et la grêle en Andalousie, le gel sur Murcie et Valence ont augmenté la part de fruits de qualité secondaire. Par ailleurs, l’offre des nouvelles variétés douces décolle en provenance du Maroc, de Tunisie et du Sud de l’Espagne.
Le calibre moyen est assez petit sur tous les secteurs. Les écarts de prix resteront donc larges sur toutes les précoces. En variétés de pleine saison, le froid actuel fait chuter les fruits. Les producteurs stoppent parfois les travaux d’éclaircissage. Le calibre étant assez petit, la part de l’offre de pêche et nectarine vendue en barquette sera plus élevée. Le prix de la barquette de 500 g évolue actuellement autour d’une moyenne de 1,5 € départ. En attendant que les volumes soient suffisants, des opérateurs vendent aussi en brut culture, notamment en direction du marché portugais. Face aux prix élevés, les distributeurs limitent le nombre de références. Cela explique en partie le retard dans la mise en place des nectarines blanches dont l’offre décolle. Le marché absorbe l’essentiel des nectarines blanches et l’ouverture des lignes est donc retardée.
Les prix élevés retardent les référencements
En abricots, la récolte des bonnes variétés débute entre le 15 et 20 mai sur Murcie. Le retard atteint deux semaines, le rendement baisse au moins de 15 %. Pour ce qui concerne la récolte en Europe, le déficit est supérieur aux estimations actuelles. En effet, les chutes de fruits sont très importantes dans tous les secteurs. Le référencement de l’abricot est encore assez lent.
C’est parfois aussi le cas en melon. Marrakech entre en pleine saison, Almeria débute les expéditions. En Charentais jaunissant, les Antilles sont encore l’origine dominante. Maroc et Espagne débutent en fin de mois. Les fruits rouges sont dans une situation plus confortable. Le retard du Bigarreau s’accentue, ce qui fait craindre un télescopage fin mai. En fraises, des producteurs d’Andalousie peuvent expédier jusqu’à début juin selon les prix. Cela permet d’optimiser la logistique en place pour la framboise dont l’offre reste suivie jusqu’en juin. Le Maroc gère aussi de mieux en mieux les cultures tardives et reste présent sur le marché en mai. L’entrée en pleine saison des cultures sous serre dans le Nord de l’Europe subissant un retard de deux semaines, les prix moyens restent élevés pour la gamme des légumes ratatouille. Avec un bémol en tomate : en provenance du Maroc, le dernier bateau de la saison sera déchargé le 19 mai à Port-Vendres. La courgette se valorise toujours assez bien. Les producteurs d’Almeria en tirent bénéfice. Après être montés à des niveaux élevés, les prix du brocoli refluent en bon ordre sur Murcie.