Saumurois
Le coup de colère de Christophe Thibault, président de Fleuron d’Anjou
Plusieurs événements viennent se télescoper pour le groupe coopératif Fleuron d’Anjou dont le dossier des plans de campagne qui vont durement affecter les comptes 2013.
Lors d’une conférence de presse le 19 décembre, Christophe Thibault, président du groupe Fleuron d’Anjou, a laissé éclater sa colère face aux augmentations de charges, à la gestion des plans de campagne par l’administration et au refus d’éligibilité aux aides pour un projet de serre de jeunes plants horticoles. « Cela fait bientôt cinq ans que nous négocions avec l’administration à propos de ces plans de campagne, s’insurge le président. Depuis le début, ce dossier a été géré d’une manière affligeante par les services de l’Etat pour trouver des solutions. Les promesses faites par le ministère de l’Agriculture n’ont pas été tenues. » La coopérative a remboursé les aides dites “indûment perçues” octroyées durant la période 1998-2002 pour le compte des producteurs en espérant au final que cette charge soit neutralisée pour le groupe. « Nous savons d’ores et déjà que nos comptes 2013 seront très affectés par ces remboursements », affirme le président de Fleuron d’Anjou. Autre indignation : le 4 décembre, lors du conseil spécialisé horticole, le ministère a rejeté une évolution de l’éligibilité des filiales des coopératives aux aides à la construction de serres horticoles. De fait, l’investissement global de Fleuron d’Anjou dans la construction d’une serre de jeunes plants horticoles pour sa filiale JCT Plants devient irréalisable. « Là aussi, s’afflige Christophe Thibault, nous avions reçu des avis favorables pour être éligibles. » D’après le code rural, seules les structures coopératives sont en droit de recevoir ce type d’aides. Or JCT Plants, passé dans le périmètre coopératif de Fleuron d’Anjou en 2010, ne serait éligible à aucune subvention en raison de son origine privée. « Nous sommes surpris des réactions des Pouvoirs publics, ajoute Christophe Thibault. Cette construction devait renforcer la potentialité du territoire saumurois auquel nous sommes très attachés. » Note d’optimisme cependant. Fleuron d’Anjou s’est associé avec trois partenaires dans le projet collaboratif Végésupply labellisé par Végépolys sur la mutualisation logistique. Verdict en mars 2013 pour l’octroi d’une subvention du Fonds Unique Interministériel (FUI).