Aller au contenu principal

Retour de salon - Blue Whale
Le coopérateur doit gagner son revenu au verger

Etre capable de vendre du chasselas de Moissac AOC ou d’exporter des pommes dans 70 pays, c’est la force du groupe Blue Whale.

Quel est le point commun entre Françoise Roch qui, avec les deux associés de son Gaec, exploite 15 ha en fruits (raisin, prune, pomme, kiwi et cerise) et Antoine Delvové qui produit 3 000 t de pommes sur un verger de 50 ha ? Tous les deux adhèrent à une coopérative du groupe Blue Whale.
“La coopérative, maillon essentiel de la filière fruits et légumes frais” : tel était en effet le thème du déplacement organisé par l’interprofession Interfel pour un groupe de journalistes. Direction le Sud-Ouest, à la rencontre des adhérents de Blue Whale. « Je suis une militante de la coopération, annonce d’emblée Françoise Roch. Le système coopératif, j’y ai trouvé tout ce qui me ressemble. » Et d’évoquer la mutualisation des outils ou encore la commercialisation. « Aller faire le maquignon tous les jours, je n’y arrive pas », explique-t-elle. Présidente de Quercy Soleil, une des coop du groupe, elle siège au conseil d’administration de Blue Whale. Grâce à la force du groupe « on booste le producteur pour qu’il existe encore demain ».

Une coopérative en phase avec ses adhérents
Ce n’est pas Antoine Delvové qui va la contredire. Installé sur les coteaux de Moissac il y a cinquante ans, il a tout de suite adhéré à la Stanor (autre coop adhérente de Blue Whale qui a fêté ses 50 ans le 9 novembre dernier) : « Pour moi, ce choix a été évident pour une bonne et simple raison : j’étais incapable de construire ma propre station, ni de vendre un fruit ! » Et quand on lui demande ce que lui apporte encore sa coopérative après tout ce temps, il répond sans hésiter : « Tout d’abord, et ce n’est pas rien, elle vend bien mes produits ! Ensuite, elle m’apporte une expertise technique indispensable et un réseau, des relations qui sont nécessaires pour durer. »
Président du groupe Blue Whale, Claude Relhinger est – ce n’est pas une surprise – en phase avec les propos de ses adhérents. « Le contrat entre l’adhérent et sa coopérative est fondé sur une performance économique réciproque, explique-t-il. L’agriculteur est fournisseur de la coopérative. Il en attend légitimement le meilleur retour économique ». Et pour lui, cela ne fait aucun doute : « La performance économique de la coopérative passe d’abord par le critère du prix payé au producteur. »
Et cela a plutôt l’air de fonctionner. « Nous avons globalement des coopérateurs qui se portent bien, constate Claude Relhinger. Ils sont satisfaits des revenus qu’ils reçoivent. » Car chez Blue Whale, « le coopérateur doit gagner son revenu au verger ». Pour parvenir à cet objectif, le groupe s’appuie sur les deux piliers qui sont à l’origine de sa création : la marque “source de valeur ajoutée”, et l’export qui représente 70 % du chiffre d’affaires. Etre capable de commercialiser le chasselas de Moissac AOC et de vendre des pommes auprès de 500 clients dans soixante-dix pays, c’est la force de Blue Whale, c’est « le système coopératif que je défends », conclut Claude Relhinger.

Les plus lus

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Parsada : ouverture ce 12 avril d'un appel à projets porté par FranceAgriMer

Initié au printemps 2023, le Plan stratégique pour mieux anticiper le potentiel retrait européen des substances actives et le…

Fraises hors sol cultivées en France
Fraise française : un bon début pour la commercialisation... à poursuivre

En retard par rapport à l’an dernier, la saison de la fraise française a bien commencé d’autant que la fraise espagnole est…

verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Prix des fraises françaises : il n'est « pas lié aux faibles quantités espagnoles », revendique l’AOPn

Les fraises espagnoles sont pour le moment quasi absentes de nos étals français. Pourtant, ce n’est pas cette absence ou cette…

PNR BARONNIES PROVENCALES
L’IGP Abricot des Baronnies sur la rampe de lancement

L’abricot des Baronnies, qui attendait ce printemps la toute dernière validation de son IGP, est d’ores-et-déjà en ordre de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes