Produits d’import
Le contexte de plus en plus difficile fait ses premières victimes
Les premières cessations d’activité se soldent par des impayés. En Espagne, le secteur des agrumes est de plus en plus fragilisé.
La mise en marché du litchi bateau a débuté à des prix corrects de 2,30/2,50 E. Le premier bateau portait 5 700 conteneurs. Le second, dont le tonnage est similaire, déchargerait directement à Vlissingen. Grâce à la précocité, la durée de la campagne est allongée de dix jours. Néanmoins, le tonnage exporté ne devrait guère progresser par rapport à l’an passé. Les chiffres de prévision sont fantaisistes car la saison des pluies a débuté tôt. De plus, les tonnages par conteneurs ne sont pas encore connus. D’ailleurs, les ventes de litchi par avion restent fluides.
Ventes forcées
Le marché des pommes suit une double tendance. Fermeté en gros calibres autres que Golden, érosion en calibres moyens. Les ventes à la grande exportation sont provisoirement freinées par la cessation d’activité d’un opérateur. Les conteneurs déjà exportés doivent être écoulés. Les impayés touchent aussi bien de gros producteurs et exportateurs du Chili que des producteurs de France.
La petite récolte en Turquie permet de garder le lien commercial sur des pays du Moyen-Orient. L’USDA estime le tonnage récolté en Turquie à seulement 1,3 million de tonnes contre 2,45 millions l’an passé.
Au départ d’Italie, le prix de vente des Golden de plaine continue de glisser. En un mois, la baisse atteint 7 cents en marchandise de qualité banale vendue en caisse vrac. Certains forcent les ventes. La Fuji perd quelques points avec des marchandises de qualité banale à 0,8 E départ. C’est toutefois un peu moins que l’an passé.
Cependant, le prix moyen de vente cumulé de la campagne, toutes variétés confondues, peut atteindre des niveaux supérieurs à ceux de l’an passé, surtout du fait de la bonne tenue de la Gala et de la résistance de Granny.
Enfin, le prix moyen des variétés “clubs” déjà connus est plutôt bien défendu. En revanche, de nouvelles venues sont difficiles à lancer, surtout au Benelux et en Allemagne. Il est vrai que la période se prête mal à la création de nouvelles lignes de référencement.
Ventes au mieux
Le secteur des agrumes ne voit toujours pas le bout du tunnel. Les prix à la production ont encore baissé alors que les ventes se font à perte depuis plus d’un mois. C’est en orange que la situation est la plus critique. Des cessations d’activité sont encore à prévoir, à la production et dans le négoce. A Perpignan, les frais de structure des entreprises ayant leur siège en France en irritent plus d’un.
La période de froid sur Almeria continue de freiner les tonnages de toute la gamme. Le Maroc a repris sa marche en avant avec de gros tonnages en tomate et haricot. Le retard du Sénégal facilite la vente des tomates cerise.