Produits d'import
Le consommateur manque d'appétit alors que les fruits de saison vont abonder
Dans deux semaines, il faudrait que les consommateurs augmentent les quantités achetées en fruits rouges et d'été, la demande demeurant actuellement trop faible.
Il reste environ trois semaines de vente de raisin d'hémisphère Sud. Il s'agit surtout de Dauphine et de Barlinka d'Afrique du Sud, de Red Globe du Chili et de Thompson Seedless de diverses origines. Les prix sont plus souples pour les fins de lot des variétés précédentes ou de Red Globe.
En poire, le calendrier est étroit. Les Williams se vendent mieux depuis deux semaines mais les prix ne bougent pas.
Invasion de drosopilesLes expéditions de fraise d'Espagne sont freinées par les prix bas. Les producteurs suspendent les récoltes en dessous d'un prix départ de 1,10 €. Cette limite basse est devenue une référence pour le produit standard. Il reste entre un quart et un tiers de la récolte à expédier. En framboise, les écarts de prix se sont creusés entre les types Lyon, vendues au mieux entre 6 et 8 €/kg, et la Tulameen qui grimpe jusqu'à 12-14 € en début de saison. La myrtille reste sur un prix de croisière de 11 €. La récolte de bigarreaux débute cette semaine sur Alicante et Valence. Après plusieurs années de déficit, les arbres sont bien chargés. La relance de la consommation risque d'être laborieuse. La principale incertitude sur les volumes est liée à la forte population de Drosophila susukii. Du fait des délais nécessaires pour la recherche de moyens alternatifs, la lutte chimique est la seule efficace, avec de nouvelles homologations. La seule présence du Drosophila suzukii oblige à ramasser tous les vergers sous peine de voir les parasites proliférer.
Raréfaction des abeillesLa récolte des variétés précoces de pêche blanche et de nectarine jaune débute à peine sur Huelva, Aguilas et le Maroc. Une partie de l'avance a été perdue, la précocité est de huit jours. Les référencements débutent à peine cette fin de semaine pour se généraliser la suivante. Le calibre C est très dominant pour les deux premières semaines.
Les prévisions de récolte sont assez bonnes en pêche et nectarine d'Andalousie, de Murcie et d'Extremadure. En abricot, le manque de pollinisation et les chutes de fruits ont été importants sur les terres froides de Murcie, surtout en variétés précoces. En revanche, les nouvelles cultures de précoces sont bien chargées sur l'Aragon et Lerida. Le manque d'abeille est devenu un frein presque aussi important qu'en France. Les pertes dans les grands ruchers des zones de montagnes ont été trop fortes et le nombre de ruches en location est en chute libre. Les grands vergers ont acheté quantité de bourdons. Sur Lerida, de plus en plus de vergers sont équipés de filets anti-grêles. L'année passée, un quart des surfaces avaient été affectées.
Le melon joue soloLes ventes de melon sont suffisantes pour que les prix se maintiennent entre 1,50 et 2 € en Charentais vert et sur une moyenne de 2,80 € en jaune des Antilles et du Sénégal. L'offre du Maroc a gagné 100 t par jour avec le début de récolte à Agadir et sous abris à Marrakech. Elle devrait doubler la semaine après Pâques avec la pleine saison des chenilles de Marrakech. Les expéditions débutent sur Almeria avec de petits volumes.