Le consommateur en ligne de mire, enfin
Il n'y a pas si longtemps de cela, on entendait soit « il faut consommer ce qui est produit » (antienne de l'amont), soit « il faut produire ce qui peut être consommé » (affirmation de l'aval). Le débat n'est pas clos. Mais, force est de constater que les lignes bougent. En tout cas, la volonté des différents maillons de parler ensemble pour mieux valoriser les fruits et légumes était bien présente au Congrès Légumes de France la semaine dernière (lire aussi en page 2), un sentiment déjà bien ressenti lors des récentes Assises des fruits et légumes. Ceci pourrait se concrétiser par la prise en compte plus grande du consommateur. Entendre de la bouche de maraîchers que ce qui était important pour le client c'était qu'il ait l'assurance d'un produit local de qualité et non d'un prix, et que les producteurs devaient en premier lieu lui assurer cette promesse, voilà une belle prise de position. Espérons que les relations commerciales parfois houleuses entre amont et aval tout comme le poids des coûts de production, qui deviennent intenables, ne viennent pas altérer cette volonté qui, une fois n'est pas coutume, ne semble pas être de façade.