Drôme
Le Comptoir Rhodanien investit en Espagne et a fêté ses vingt ans
Après une phase de croissance externe, le Comptoir Rhodanien renforce son statut de producteur en investissant sur une exploitation de 120 ha à Murcia.
Le Comptoir Rhodanien, installé à Tain-l'Hermitage dans la Drôme, a fêté ses vingt ans d'existence marqués par une progression fulgurante.
En deux décennies et 25 millions d'euros d'investissements plus tard, Christophe Soulhiard, son président-directeur général, précise la stratégie de l'entreprise : « Nous sommes passés depuis la reprise d'une petite structure à une entreprise qui traite aujourd'hui près de 40 000 t de fruits. Elle a dégagé l'an dernier un chiffre d'affaires de 45 millions d'euros. Dès la création de la Société Nouvelle Comptoir Rhodanien, nous avons souhaité nous spécialiser en cerises, abricots, pêches et nectarines. Il est apparu très vite qu'une politique basée seulement sur des productions locales, ne fournissant que quelques mois d'activité, était vouée à l'échec. » D'où l'absorption en 2010 de Métral et la reprise en 2012 de Chanabel dont le rachat des vergers (300 ha de pêches, nectarines et abricots) de Beaucaire et Remoulins dans le Gard ont fait de l'expéditeur un producteur.
« Il était important pour le Comptoir d'associer ces deux images auprès de nos clients. De plus, cette croissance externe nous a permis d'augmenter et de diversifier notre potentiel qui est, aujourd'hui, de 12 000 t d'abricots, 9 000 t de pêches et nectarines, 12 000 t de pommes, 2 000 t de cerises, 1 500 t de noix, 600 t de fraises et 500 t de châtaignes. »
Investissement dans un verger de 120 ha à Murcia en EspagneUn nouveau pas vers l'amont a été franchi en novembre 2014 avec un investissement dans une exploitation de Murcia. « Avec un partenaire espagnol, nous avons repris la société Félix Gomez spécialisée dans les pêches, nectarines et abricots. C'est notre première année de commercialisation, les bilans seront tirés en fin de campagne, mais ce verger de 120 ha planté d'espèces très précoces nous permet d'attaquer les marchés dès début mai en terminant fin mai et de fidéliser notre clientèle sur les mois de pleine production française. »
Pour l'avenir Christophe Soulhiard veut « consolider l'existant. » Ce qui passe par le développement du potentiel pomme de Métral à 15 000 t et celui de la noix. Sachant aussi que « toutes les opportunités seront examinées. »