Val Nantais
Le climat a perturbé l’année
Un hiver trop doux, un printemps trop chaud et un été pluvieux ont malmené des cultures et dérouté les consommateurs. Résultat, la coopérative en subit les conséquences.
Tous les feux auraient pu être au vert mais le climat en a décidé autrement. La coopérative Val Nantais a progressé de 15 % en volume pour la campagne 2006-2007 suite notamment de la fusion avec Le Havre de Vie. Mais le chiffre d’affaire réalisé, 51 ME, lui, n’a augmenté que de 4 % « malgré un doublement de la IV e gamme » , a annoncé Philippe Douin, directeur de la coopérative lors de l’assemblée générale qui s’est déroulée le 1 er février à Sainte-Luce-sur-Loire. Le résultat net est en recul. Il passe de 495 000 à 310 000 €. L’été maussade n’a pas profité aux tomates et aux concombres : « Les cours de la tomate, grappe et vrac, ont été inférieurs de 9 % à ceux de l’année passée et ceux du concombre de 4 %», a souligné le directeur. De même, la mâche a subi un hiver trop doux. Les prix ont chuté jusqu’à 19 %, les producteurs allemands ayant pu prolonger leur culture tard dans la saison privant la coopérative de ce marché représentant 40 % des ventes. Avec un mois d’avril estival, un télescopage des productions de poireaux primeurs avec celles des autres régions a entraîné une baisse des cours de 13 %. L’été automnal a chahuté aussi les productions de radis (moins 19 % des cours moyens) et des salades batavia d’un même niveau que la mâche. Si 2007 ne restera pas dans les annales de la coopérative, la campagne qui s’annonce devrait s’inscrire plus durablement dans les mémoires. Un nouveau siège administratif va être construit à Saint-Julien-de-Concelles et surtout l’extension de l’atelier IV e gamme, opérationnel en novembre prochain, va permettre de conditionner 5 000 t de mâches et de jeunes pousses dans un premier temps et à terme 10 000 t. « Les modes de consommation sont en mouvement permanent et c’est à nous de nous adapter pour être présents demain », justifiait Bernard Géry, président de Val Nantais, qui a rappelé que « le métier principal de la coopérative, c’est la I re gamme ». C’est ainsi qu’une réflexion sera entamée par la commission poireau, vu l’importance économique de ce légume qui a apparemment de moins en moins les faveurs du consommateur. Le président a évoqué également les bouleversements quant à l’organisation économique : « Pour ce qui est de la région nantaise, toutes les OP ont très récemment donné leur accord à la Draf pour la mise en place d’une nouvelle AOP à Nantes qui va servir de région pilote. »