Aquitaine
Le Ciref est stratégique
Le Ciref travaille trois axes majeurs liés à la qualité du produit et à la compétitivité de la filière : résistance aux maladies, différenciation gustative et productivité.
En 2011-2012, près de 30 millions de plants de variétés Ciref ont été vendus. Charlotte arrive en tête devant Cirafine et Ciflorette.
Le satellite Ciref Création Variétale Fraises Fruits Rouges “élément de la galaxie Fraise de France”, répond à la demande de producteurs qui ne veulent pas être limités « à la seule offre des poids lourds internationaux de l'obtention végétale », souligne son président Jean-Louis Olivier. Les producteurs attendent du Ciref la mise à disposition d'un matériel végétal qui réponde à leur « problématique d'entrepreneurs », confrontés à un marché sur lequel ils ne sont pas seuls. A ce titre, « le Ciref est stratégique », a rappelé Jean-Louis Olivier devant l'assemblée générale du 19 juin. « C'est long », insiste-t-il. Il faut compter une dizaine d'années pour une variété nouvelle. Le Ciref a lancé en 2012 Rubis de jardins, variété particulièrement adaptée à la culture bio. Le travail d'optimisation de Charlotte, “la variété phare” lancée en 2004, se poursuit. Le Ciref met l'accent sur la création de la fraise ronde nécessaire pour la production de printemps – avec la proposition de deux sélections dans cette catégorie – et celle de variétés remontantes adaptées à la culture hors-sol. La qualité du fruit – goût, présentation, conservation – est un axe de travail privilégié. Candiss née au Ciref est l'une des trois variétés étudiées dans le projet “Fraise impact climatique” soutenu par la Région Aquitaine dans le cadre de sa coopération avec les régions de Hesse (Allemagne) et Emilie-Romagne (Italie). En 2011-2012, près de 30 millions de plants de variétés Ciref ont été vendus. Charlotte arrive en tête (plus de 15 millions de plants), devant Cira-fine (5,27 millions de plants) et Ciflorette (4,86 millions de plants). « Ciref vit comme une entreprise, avec un budget, des charges et des produits. » Pour des raisons d'équilibre économique de la structure, le Ciref ne peut pas se contenter du seul “client” qu'est “le producteur représenté par l'AOPn Fraise”. « La solution, c'est de valoriser les sélections que les OP, prioritaires, n'ont pas retenues après les observations de leurs experts », conclut Jean-Louis Olivier. Le travail d'identification des variétés sur plants et fruits va permettre de protéger les droits des obtenteurs. Depuis la fin 2012, une méthode plus rapide est en cours d'optimisation.