Alimentation et santé dans le monde

Le Cirad fait le point sur l’état de la consommation et de la recherche en f&l

« Les fruits et légumes ont un rôle essentiel à jouer dans l’équilibre alimentaire à l’échelle mondiale », a martelé Robert Habib du Cirad, en préambule de la conférence qui s’est tenue la semaine dernière lors du salon de l’agriculture à Paris. Intitulée “Fruits et légumes, alimentation et santé pour le Sud”, le but de cette conférence était de faire le point sur les programmes de santé publique et la place des fruits et légumes, leur disponibilité et les actions menées au Nord comme au Sud. Cette conférence se voulait ainsi être le reflet de la place internationale du Cirad sur le dossier sensible de consommation de fruits et légumes à l’échelle mondiale et les objectifs de santé publique des différents Etats. A ce sujet, Bernard Chevassus-au-Louis, président du conseil scientifique du Cirad, a tenu à souligner : « La recherche est souvent le miroir de l’organisation d’une filière. Quand le système économique d’une filière est très parcellisé, il manque de lisibilité pour les travaux à mener en termes de recherche. Il nous est donc primordial d’aller contre cela et d’apporter des aides de recherche et développement. » En parallèle, il a rappelé que les fruits et légumes pouvaient être le moteur de la conservation de la biodiversité notamment de par leur tradition de cueillette et d’utilisation culinaire vue comme une diversité culturelle.

Pour autant, Vanessa Candeias, nutritionniste à l’OMS, a estimé qu’il restait encore beaucoup à faire quant à la connaissance de la consommation de f&l dans le monde. Florence Egal, de la FAO, a souligné qu’il était « important d’avoir des approches filières, mais il faut prendre en compte la situation locale sans passer sous silence la consommation d’aliments sauvages ». De son côté, Jacky Ganry du Cirad a indiqué qu’il y avait certes des efforts à faire pour augmenter la consommation de f&l, mais aussi à mener en production, en particulier sur l’utilisation de pesticides. « Nous devons faire avec et montrer que l’on met tout en œuvre pour réduire leur utilisation. » Mais à ce jour, de nombreux pays n’ont pas les moyens de faire les contrôles. Il manquerait donc de l’information.