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Chiquita/Fyffes
Le changement de main de Chiquita n'aurait pas d'impact sur le marché français

Les brésiliens Cutrale et Safra ont finalement convaincu les actionnaires du géant américain de la banane. La France n'est pas impactée par la décision.

L'intérêt des brésiliens Cutrale et Safra pour le géant de la banane américain s'explique par un besoin de diversification.

Le couperet est tombé le 24 octobre : réunis en assemblée générale extraordinaire, les actionnaires de Chiquita se sont prononcés contre la fusion avec l'irlandais Fyffes, projet annoncé en mars dernier. Dès le lendemain, le spécialiste américain de la banane annonçait finalement la signature d'un accord de fusion avec Cutrale et Safra, deux sociétés brésiliennes (cf. fld hebdo du 24 août et du 17 septembre). Dans les semaines qui ont précédé, celles-ci avaient fait plusieurs offres de rachat : c'est la dernière, annoncée le 23 octobre (14,5 $, soit 11,5 € par titre) qui a été approuvée. Elle valorise Chiquita à 681 M$ (541 M€) auxquels s'ajoute la dette nette du groupe. Au total, la valorisation de Chiquita atteint 1,3 Md$ (1 Md€). « C'est finalement un retour à la case départ, explique Philippe Pons, PDG de AZ France. Pour le marché français, la situation ne change pas : Chiquita n'est toujours pas présent et Fyffes dispose d'une place modeste, essentiellement par des ventes en bananes vertes. » Fyffes a pris acte de la décision de Chiquita et, dans le cadre des indemnités en cas de rupture de l'accord d'union, devrait, selon plusieurs sources, toucher 21 M$ (16,7 M€). De plus, l'irlandais Fyffes dispose désormais d'une pleine liberté de manœuvre aussi bien pour sa croissance externe que pour attaquer Chiquita sur ses positions européennes (Allemagne, Scandinavie, Italie). Selon plusieurs analystes, l'intérêt des deux groupes brésiliens pour le géant de la banane américain s'explique par un besoin de diversification. Dans le cas de Cutrale, le groupe, connu essentiellement pour sa production de jus d'orange, doit faire face au recul de la consommation mondiale et aux pertes liées aux maladies (greening) touchant ses vergers en Floride. « La question légitime qui se pose est de savoir si un opérateur n'appartenant pas au monde de la banane aura à cœur de développer cette activité, note Philippe Pons. Il y a aussi un intérêt marketing évident pour Cutrale de disposer désormais d'une marque comme Chiquita pour ses propres produits. »

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