Le champignon regroupe ses forces
A l’occasion de leur assemblée générale, jeudi 23 juin, les dirigeants de l’Anicc (Union nationale interprofessionnelle du champignon de couche) dont le nouveau directeur Didier Dupin, ont présenté un état des lieux de leur filière plutôt alarmant.
Le contexte général pour le champignon est extrêmement concurrentiel, il subit de plein fouet la montée en puissance en frais des nouveaux pays membres dont la Pologne et se retrouve sous une pression croissante de l’offre chinoise en conserve. “Jusqu’à présent, les importations de Chine restent contingentées, mais à chaque nouvel entrant en Europe, le contingent est réévalué à la hausse”, précise Didier Dupin. C’est pourquoi l’Anicc a choisi de mettre en place une veille des évolutions réglementaires au niveau européen confiant cette mission au cabinet spécialisé Acturus Groupe.
Les cotisations de l’interprofession étant soumises aux volumes, la morosité du marché a donc considérablement réduit son budget.
Devant l’urgence de la situation, l’Anicc a mis en chantier un certain nombre de réformes structurelles, afin de resserrer ses dépenses tout en continuant d’agir. Depuis janvier, l’Anicc et la FNSACC (Fédération nationale des syndicats agricoles des cultivateurs de champignons) ont une direction unique, assurée par Didier Dupin. Ainsi, la concertation et la collaboration entre les structures devraient être mieux assurées, permettant une meilleure défense de leurs intérêts.
En 2004, l’Anicc a soutenu le financement du CTC (Centre technique du champignon) ainsi que la communication avec, notamment, un programme européen de promotion assorti d’une campagne radio, de fiches recettes et d’affiches pour le frais et la conserve, le site Internet www.infochampi.com a vu le jour. Ce programme devrait être simplifié pour les années à venir et associera quatre pays producteurs : toujours Espagne, Italie et France, rejoints désormais par la Belgique.