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Traçabilité
Le champ des possibles de la technologie blockchain

Une conférence à l’Open Agri Food est revenue sur le foisonnement de l’utilisation de la blockchain dans l’agroalimentaire.

© Julia Commandeur - FLD

Jusqu’où peut aller la blockchain, cette technologie qui permet de stocker et de transmettre des informations de manière transparente et infalsifiable ? Une grosse partie de la filière agroalimentaire s’est saisie de cette opportunité : Walmart, Carrefour, Auchan (lire ici), Intermarché bientôt pour ses filières bio...

« La blockchain a été utilisée dans l’agroalimentaire à la base pour faciliter le rappel produits, explique Emmanuel Le Cloirec, directeur conseil IBM, lors d’une conférence sur le sujet le 21 novembre à l’Open Agri Food d’Orléans. Aux Etats-Unis, Walmart était parti du constat que le rappel produits sur des mangues coupées prenait six jours, le temps de ressortir tous les papiers et de remonter la chaîne, ce qui est beaucoup trop long. D’où notre travail commun sur une plate-forme de traçabilité, ouverte à tous distributeurs. Carrefour l’a d’ailleurs rejoint. Mais plus on travaille, plus on voit le champ de possibilité. Aujourd’hui, la blockchain permet aux entreprises de capter l’attention des consommateurs et donc de les fidéliser et de communiquer avec eux sur les vraies questions de société. »

Ce que le consommateur veut savoir en priorité, c’est l’origine et la composition du produit, puis la façon dont il a été fabriqué (RSE, bien-être animal, revenu du producteur...), ce que la blockchain permet, souligne Guy Escarfail, vice-président de SGS.

« On voit que la donnée se structure, de la fourche à la fourchette. Mais quel retour pour les producteurs ? », s’interroge Jérémie Wainstain, dirigeant de The Green Data. Connecting Food (sart up de traçabilité et certification de produits alimentaires via la blockchain) propose une solution : « On demande à nos clients de l’aval de reverser une contribution aux producteurs si l’information recueillie est en ligne avec le cahier des charges. La certification n’est donc plus une contrainte mais une rémunération additionnelle », explique Stefano Volp, co-fondateur.

La prochaine étape ? Rassurer le consommateur sur la fiabilité de l’information à laquelle il a accès. « On sait que 21% des consommateurs ne rachètent pas un produit qui a fait l’objet d’un rappel produit, d’où l’importance d’agir en amont avec un strict respect des cahiers des charges, analyse Stefano Volp. Aujourd’hui le système de l’audit ponctuel ne marche plus. Il faudrait contrôler tous les produits, ce qui est impossible. Mais avec la data, on s’en rapproche. On croise les données, on fait des audits digitaux en vérifiant les incohérences verticales (par exemple en comparant la production d’œufs avec les entrées de nourriture) et horizontales (par exemple en comparant la température extérieure avec le fait que les vaches étaient au pâturage). On passe de 5% de garanties à 95%. » L’idée étant toujours de rassurer le consommateur, lui qui a de plus en plus de défiance par rapport à ce qu’il mange.

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