Propositions
Le Cese prône un rééquilibrage dans les relations commerciales
Dans son avis voté le 11 mai, portant sur “les circuits de distribution des produits alimentaires”, le rapporteur Albert Ritzenthaler préconise notamment un bilan de la LME.
Le Conseil économique social et environnemental (Cese) a voté le 11 mai son avis portant sur “les circuits de distribution des produits alimentaires”. Objectifs : dans les relations commerciales, favoriser une répartition plus équitable de la chaîne de valeur entre producteurs, transformateurs et distributeurs et regagner la confiance du consommateur.
Parmi les propositions, le Cese demande que soit dressé un bilan de la loi modernisation de l'économie de 2008. En effet, bien que le cadre juridique ait significativement évolué ces dernières années, la LME 2008 « a modifié les relations fournisseurs-distributeurs dans un contexte de guerre des prix, en réduisant les marges à un niveau histo-Le Cese s soit dév open dat des cir distri riquement bas sans pour autant que le consommateur en perçoive vraiment les bénéfices », rappelle le Conseil.
Renforcer le rôle des OP et des interprofessions
Le Cese préconise de donner plus de poids aux interprofessions. Elles doivent, selon l'avis, être composées de la manière la plus large possible. « La présence en leur sein de l'ensemble des maillons (producteurs, transformateurs, grossistes, le cas échéant, distributeurs) apparaît effec-tivement comme un élément favorable à un dialogue plus efficace sur la question des négociations commerciales », précise l'avis. Parmi les rôles préconisés pour les inter-professions : fixation de prix planchers ou plafonds, contrats-cadres…
Le Cese souhaite que soit développé un open data européen des circuits de distribution.
Autres structures dont le rôle est à renforcer : les organisations de produc-teurs. L'avis précise néanmoins qu'en ce qui concerne les f&l, la filière recouvre une trop grande diversité de productions, d'acteurs, avec des contraintes de saisonnalité et climatiques, qui rendent peu envisageable d'y transposer à l'identique le modèle de la filière laitière.
La solution passe aussi, selon le rapporteur Albert Ritzenthaler, par le renforcement des contrôles et le développement des circuits de proximité, notamment en restauration collective.
« La loi ne peut pas tout, plaide enfin Albert Ritzenthaler. Les acteurs de la filière doivent davantage se parler, contractualiser, et trouver leur intérêt commun ».