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Le Cabanon/Chalkis : le bras de fer

La situation est toujours bloquée après une semaine de discussions entre Le Cabanon et le consortium chinois Chalkis. Un plan de restructuration a été proposé mais pourrait être modifié.

Après une semaine de discussions entre Le Cabanon et le consortium chinois Chalkis, aucun accord n’a pu être trouvé. Lundi matin, la situation était toujours considérée comme bloquée alors que Joël Bernard, président de la coopérative, devait présenter un nouveau plan et tenter de rallier une majorité.

Le bras de fer s’est engagé à l’annonce par le nouveau directeur général, Eric Diers, d’un plan de restructuration considéré comme “brutal” par les coopérateurs : réduction des tonnages contractualisés passant de 60 à 20 000 t ; baisse du prix de la tomate de 61 €/tonne en 2004 à 40 €/tonne rendue pour 2005 ; menaces de licenciements ; appel en garantie de la coopérative pour renflouer la SAS Conserves de Provence et moderniser l’outil industriel. Ce plan a été présenté mercredi dernier aux coopérateurs, mais il est encore susceptible d’être modifié.

Pour leur part, les syndicats de salariés restent prudents et attendent vendredi prochain, date des négociations annuelles obligatoires pour se prononcer. En revanche, le ton est virulent du côté des coopérateurs. “Chalkis ne peut pas exiger de la coopérative de participer à l’augmentation de capital, tout en restant l’actionnaire minoritaire, explique un producteur. Le consortium a eu un an pour régler les problèmes structurels mais n’a rien fait. Nous sommes très inquiets et le conseil d’administration est très réservé sur les schémas qui lui sont proposés.”

L’enjeu : l’avenir de la filière française

L’argument de Chalkis est que l’investissement a été surpayé par rapport à sa rentabilité, ce qui devrait ouvrir de nouvelles batailles d’experts. Pour l’heure, Chalkis n’a pas “lâché la main” et chacun campe sur ses positions. Pourtant, des décisions devront être prises rapidement : les agriculteurs doivent préparer la campagne et les contrats sont traditionnellement signés en début d’année. S’ajoutent à cela des échéances financières qui pourraient pousser les banques à prendre des mesures. Bien que gérée très discrètement, l’affaire est surveillée de près par l’ensemble de la filière et de l’interprofession. Les enjeux sont politiques autant qu’économiques et derrière le cas du Cabanon, c’est toute la stratégie et le projet de filière nationale qui sont en jeu.

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