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Jean-Pierre Bourquin, président du BRM
« Le BRM poursuivra son projet et demandera sa reconnaissance en AOP de service »

Le BRM, sous sa forme actuelle, a une durée de vie limitée mais doit, selon son nouveau président, continuer à défendre les intérêts de la région.

Fld : Votre candidature puis votre élection à la présidence du BRM ont surpris, sachant que le BRM sous sa forme actuelle a une durée de vie limitée. Quelles ont été vos motivations ?

Jean-Pierre Bourquin : Tout d’abord, je tiens à vous rappeler que ce n’est pas la première fois que je me présente à la présidence du BRM. En ce qui concerne mes motivations, il est vrai que le BRM sous sa forme institutionnelle a une durée de vie limitée. Mais il en restera l’association qui aura encore de nombreuses affaires – dont certaines assez lourdes – à gérer. Je ne veux pas laisser tomber et ceux qui pensent, par exemple, que certaines actions en justice pourraient s’éteindre avec la disparition du BRM à la fin de l’année, ont tort. Ensuite, il y a la réforme de l’OCM dans laquelle nous devons entrer. Contraints ou forcés, nous allons devoir nous adapter. Je considère que tout ce qui a été fait jusqu’à présent, c’est-à-dire se comparer ou se caler sur les dispositifs imaginés par les autres comités de bassin, va a contrario des intérêts du BRM. Par ailleurs, j’estime qu’il faut faire sauter certains blocages dont j’hérite, en particulier au niveau national.

Fld : Il n’a échappé à personne que le Languedoc-Roussillon est très présent au bureau du BRM. La présidence de la Section nationale salade a également été accordée à un Perpignanais. Pourquoi ?

J.-P. B. : Le Languedoc-Roussillon est très impliqué dans l’organisation économique car il y croit fortement. A partir de là, si l’on veut que ça fonctionne, il faut s’investir. De plus, rien n’empêchait les autres régions de monter au créneau.

Fld : Le BRM a déjà annoncé son intention de se transformer en AOP de service. Mais ce n’est pas la seule structure à avoir ce projet.

J.-P. B. : Le BRM poursuivra son projet et demandera sa reconnaissance d’AOP de service, si les AOP nationales lui confient certaines missions. Nous travaillons avec les sections qui pourraient devenir AOP de gouvernance telles que l’abricot, la salade, le raisin de table, la châtaigne, les petits fruits rouges, la cerise et pourquoi pas la pomme ou la poire. Le BRM et ses employés ont toutes les compétences pour assumer de nombreuses missions et aider les futures AOP de gouvernance à se constituer. En revanche, je déplore une certaine “régionalisation” des AOP de service, je pense que c’est une erreur. Je constate actuellement une certaine précipitation pour présenter les dossiers à la CNT de juillet. Les candidatures devraient être plus nombreuses aux CNT de septembre et de décembre.

Fld : Quelle est l’ambiance actuellement tant au niveau du BRM que celui des organisations de producteurs ?

J.-P. B. :Tout le monde cherche et se renseigne. Au niveau du BRM, nous essayerons de ne pas réitérer les erreurs de la réforme de 1998. C‘est aussi une des raisons de mon engagement et j’ai envie d’aller jusqu’au bout.

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