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Sud-Est
Le BRM anticipe les années de disette

Le comité f&l a présenté son projet de réorganisation basé sur une répartition des tâches, inhérente au licenciement de dix personnes et au départ volontaire d’une onzième.

« L’essentiel sera préservé,a annoncé René Reynard, président du Comité en présentant le plan de restructuration du BRM (cf. fld hebdo du 6 novembre). C’est-à-dire les services communication, produits (y compris l’expérimentation), connaissance des marchés, inventaire vergers, extension de règles – pour 2008 – ainsi que le relais OCM. Les tâches seront redistribuées entre le personnel pour assurer le travail. » Cette organisation touche surtout le siège d’Avignon car deux postes seulement sont supprimés à Valence et Perpignan. Cette décision n’a pas convaincu certains présidents de sections qui estiment que « les sections paient un lourd tribut à cette décision prise en bureau et sans nous consulter. Trois responsables produits et deux assistantes qui disparaissent, c’est beaucoup. Peut-être fallait-il attendre un peu avant de prendre une telle décision. » Mais prendre plus de temps était impossible pour René Reynard. « Nous n’avons pas de perspectives à plus d’un mois. Nous attendons les décisions de Viniflhor sur le financement des comités. Mais en absence de réponse, nous pouvons légitimement nous demander s’il y aura encore une ligne “organisation économique” dans le budget 2008. Une suppression condamnerait l’existence des comités. Viniflhor nous apporte 750 000 €. Si nous ne les obtenons pas, c’est un déficit de 550 000 € qui est annoncé pour le prochain exercice. »

Car, ajoute Jean-Pierre Bourquin, vice-président du BRM, « il est impossible d’augmenter les cotisations des producteurs. La VPC des OP est en diminution, d’où la stabilité des cotisations depuis dix ans. La réorganisation était la seule voie car le comité ne dispose pas des réserves financières pour fonctionner en autonomie. C’est une solution transitoire. Nous savons que nous ne pourrons pas travailler longtemps comme cela. De nouvelles décisions seront prises après la campagne 2008. »

L’autre menace qui pèse sur le BRM, c’est la réforme de l’OCM. « Il se dit et peut se confirmer, explique René Reynard, que l’adhésion des OP aux comités ne sera plus obligatoire avec la création des AOP. Ces AOP bénéficieraient du produit de l’extension de règles. Je ne peux que déplorer cette nouvelle remise en cause de la filière f&l. Je suis déçu du comportement des responsables professionnels qui ne sont pas capables de nous apporter une vision sécurisante. C’est un manque de sérieux de certaines personnes de la profession. Au niveau national, j’ai le sentiment que les f&l n’intéressent pas grand monde. Nos responsables devraient l’être plus. Je suis prêt à en discuter. »

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