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Olea & Co - Assises nationales de l’oléiculture bio
Le bond en avant de l’oléiculture bio

L’oléiculture bio est une tendance qui a le vent en poupe, comme l’a démontré Alexandra Paris de l’Afidol, à l’occasion des Assises nationales de l’oléiculture bio, dans le cadre du Salon Miffel.

Globalement, l’oléiculture bio couvre près de 500 000 ha dans le monde, soit 5 % des superficies cultivées en oliviers et 19 % des cultures pérennes bio. Nonobstant, il est difficile de chiffrer le volume d’huile commercialisé sous label AB. Selon les estimations des experts, le volume global se situe entre 130 000 et 250 000 t. C’est l’Union européenne qui compte le plus d’oliveraies bio avec 350 000 ha, soit une progression de plus de 100 000 ha sur les deux dernières années. Les principales oliveraies bio sont situées en Italie sur 140 000 ha, soit 13 % de sa surface oléicole, suivie de l’Espagne (127 000 ha, 8 %) et de la Grèce (61 000 ha). Mais il faut également compter avec la Tunisie, l’Argentine, le Maroc et le Chili.
Petit Poucet sur le round européen, la France n’est pas en reste. En 2011, 3 944 ha en bio ou en conversion ont été recensés. C’est 35 % de la superficie des oliveraies françaises. « Selon nos estimations, la production bio atteint 200 à 300 t, soit environ 5 à 6 % de la consommation d’huile d’olive bio en France, mais il faut souligner que toute la production française n’est pas valorisée en bio », explique Alexandra Paris de l’Afidol. En parallèle, la consommation d’huile d’olive bio (toutes origines confondues sur le marché intérieur) a progressé de 15 % au cours des trois dernières années, d’où l’optimisme des oléiculteurs.

Dynamisme de la conversion en bio
La région Paca réunit près de 60 % des vergers français, ce qui explique que c’est la première région de France en termes d’oléiculture bio. Elle compte près de 2 392 ha en bio ou en conversion, soit une évolution de 38,5 % entre 2010 et 2011.
Hormis les Hautes-Alpes où le climat n’est pas propice à la culture des oliviers, les vergers oléicoles en bio ou en conversion sont en forte progression : + 35,2 % entre 2010 et 2011 en Vaucluse (281 ha), + 47,5 % dans les Bouches-du-Rhône (1 313 ha), + 19,5 % dans le Var (366 ha), + 19,3 % dans les Alpes-Maritimes (131 ha) et + 41 % dans les Alpes-de-Haute-Provence (302 ha).
« Depuis 2006, la progression des surfaces d’oliviers, bio ou en conversion, est régulière, indique la société Bio de Provence. Elle s’accentuera à partir de 2013 où les surfaces en conversion dépassaient de loin celles en bio. Fin 2011, les surfaces en conversion représentent 65 % de l’ensemble du verger oléicole provençal. Comme pour les autres productions végétales, une série de mesures d’accompagnement a encouragé la conversion des surfaces oléicoles. Elle semble avoir eu un effet d’impulsion sur la dynamique de conversion des vergers oléicoles. » Mais ces mesures d’accompagnement ne sont pas le seul facteur qui a boosté le secteur.
Bio de Provence en distingue deux autres : la technique et les contraintes économiques et commerciales. Dans le premier cas, il s’agit de la progression, la maîtrise et la diffusion des méthodes de protection des vergers et des nouvelles méthodes de lutte contre certains ravageurs. Les contraintes économiques et commerciales se situent à deux niveaux. Il y a d’abord les marchés Nord européens (pays nordiques), très demandeurs d’huiles d’olive bio. Ensuite, il y a les difficultés rencontrées par certains oléiculteurs à commercialiser leurs lots d’huiles qui suscitent un report sur le bio pour trouver de meilleures opportunités de vente et de valorisation. Sur le marché intérieur, près de 4 000 t d’huiles d’olive bio ont été commercialisées en GMS au cours de l’année 2011.

L’export paraît également porteur
« Les grossistes assembleurs commencent à acheter des gros volumes en huile bio vrac pour décliner une offre en bouteilles marketées, souligne Bio de Provence. Les négociants recherchent en Paca des volumes regroupés suffisants pour répondre à la demande de leur clientèle. Dans l’ensemble, les domaines écoulent bien leur production en vente directe et en magasins spécialisés. Toutefois, il faut compter sur la concurrence des pays méditerranéens dont l’offre en huile d’olive bio est forte et à des prix compétitifs. » Déjà, les prix ont subi en deux ans une baisse significative. Entre 2008 et 2010, ils sont passés de 7,70 € à 6,80 € le litre. Un indice qui laisse à penser qu’avec la prévisible augmentation des volumes qui croît plus vite que la demande (autour de 5 % pour l’année 2012), la tendance baissière va s’accélérer. Et si le marché est encore porteur, « il faut s’assurer que le développement de la filière est en adéquation avec la demande », a précisé Nicolas Bertrand (Organic Cluster).

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