Agence bio
Le bio “Made in France” gagne du terrain
« D’ici fin 2012, le bio représentera un chiffre d’affaires annuel de près de 4 Md€, a annoncé Elisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio. Le bio Made in France gagne du terrain, puisque les importations passeront sous la barre des 30 % à fin 2012. » Malgré une baisse générale de la consommation alimentaire (- 1 % pour les achats des ménages en GMS au cours du premier semestre 2012), le bio ne se porte pas si mal (+ 5 %), même si on est loin des progressions à deux chiffres des années précédant la crise. Quelques jours avant les Assises de la Bio (le 10 octobre au ministère de l’Agriculture), l’Agence bio fait le point des actualités, indiquant que des annonces précises seraient faites par Stéphane Le Foll tel le lancement d’une consultation auprès des régions. « Nous avons besoin d’un nouveau plan bio pour bien signifier la volonté de la société, c’est en ce sens que l’on met l’accent sur l’emploi », a insisté François Thiery, président de l’Agence bio. « En 2010, les exploitations bio comptaient 59 % d’emplois en plus comparé aux exploitations conventionnelles, a ajouté Elisabeth Mercier, soit en Unité de travail (UTA) 2,4 en moyenne en bio contre 1,5 en conventionnel » soit 7 % de la main-d’œuvre agricole en France. Côté RHF, depuis le 1er octobre, un nouveau cahier des charges est entré en vigueur en restauration commerciale. « Ce cahier des charges a été élaboré en France, par décision collégiale », précise-t-on à l’Agence. Des kits ont été créés à destination des milieux scolaires (CE1-CM2) pour la restauration collective, mais aussi pour les futurs professionnels des métiers de bouche. Une stratégie de professionnalisation est en cours pour les gestionnaires de cantine scolaire. Enfin, l’Agence a fait le point sur les évolutions de surfaces certifiées en bio. Fin 2011, 173 000 ha étaient en dernière année de conversion, les surfaces certifiées bio sont en hausse de 25 % en 2012 comparées à l’année précédente (dont + 18 % pour les fruits). « En agrumes par exemple, 30 % des vergers de clémentines corses sont en bio, a précisé Elisabeth Mercier. Et l’on note un élargissement de l’offre en particulier en produits transformés comme les jus de fruits et de légumes ».