Vaucluse
L'avenir du raisin de table passe par le règlement des problèmes actuels
L'AOPn se penche sur les pistes de développement et de reconquête des volumes de raisin de table. Son président pointe du doigt le besoin de recherche sur la conservation.
René Reynard met l'accent sur deux fléaux d'importance : la flavescence dorée et la Drosophila suzukii.
Le Vaucluse, département leader de la production de raisin de table avec 96 % des superficies de l'AOPn raisin de table, cherche son avenir au travers de l'association nationale. L'AOPn avait organisé le 4 novembre une journée de réflexion destinée à flécher les pistes de développement et de reconquête des volumes, tout en évoquant les problèmes actuels de la filière raisin de table. Le premier est celui de la flavescence dorée, un ravageur qui décime les vignobles de raisins de table comme de cuve et dont la lutte est obligatoire. « Les pépiniéristes nous proposent des plants trempés dans l'eau chaude dont la reprise n'est pas garantie, a indiqué René Reynard, président de l'AOPn Raisin de table. Cela pose un problème. En effet, si le taux de reprise n'est pas de 100 %, FranceAgriMer supprime les aides à la plantation. Nous devons aller vers une lutte chimique collective, en traitant des superficies bien plus importantes que celles atteintes par la flavescence dorée. En fonction des résultats, les zones pourraient être progressivement réduites. » L'autre ravageur qui inquiète, c'est la Drosophila suzukii. « Il y a peu de produits homologués en viticulture. Si la vigne de table peut se permettre de récolter un peu vert, c'est impossible en raisin de table car le fruit doit atteindre sa maturité. Les attaques tardives sont imparables et dévastatrices. » René Reynard souhaiterait également que le CTIFL de Saint-Rémy-de-Provence, spécialisé dans les problèmes de conservation, consacre une partie de ses expérimentations au raisin et à la cerise. « La Région finance à hauteur de 800 000 euros un programme de recherche sur la conservation. Nous espérons que le CTIFL réalise une partie de ses recherches au raisin et à la cerise. Il faut avancer sur leur conservation, notamment pour permettre à ces deux fruits d'être présents dans les drives. » La dernière interrogation de René Reynard porte sur les décisions du CTIFL. « Il n'y a plus d'ingénieur CTIFL spécialiste du raisin de table à La Tapy. Nous attendons une décision rapide du CTIFL. »