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Australie/Nouvelle-Zélande
L’Australie conteste la décision de Genève sur les pommes néo-zélandaises

Les restrictions à l’importation appliquées par l’Australie aux pommes de son voisin néozélandais ont été condamnées par l’OMC. Le pays des kangourous a déjà fait appel.

C’est en 1923 que l’Australie a interdit l’importation des pommes de Nouvelle-Zélande, arguant du danger de contamination par le feu bactérien. La décision de l’Organisation mondiale du commerce, la semaine dernière, de rendre cette interdiction incompatible avec les règles internationales a clos très provisoirement le sujet. La situation n‘était pourtant pas restée figée. En 2007, l’Australie avait consenti à l’ouverture de ses frontières au produit néo-zélandais mais avait en même temps imposé des conditions très restrictives en matière phytosanitaire (fumigation, inspections des vergers), vues comme des entraves au commerce contestées par Wellington. Trois ans plus tard, dans son rapport, l’Organe de règlement des différends de l’OMC stipule que « les mesures de l’Australie en cause concernant le feu bactérien, le chancre européen et la cécidomyie des feuilles du pommier sont incompatibles avec les règles du commerce mondial » ajoutant qu’« elles ont annulé ou compromis des avantages résultants pour la Nouvelle-Zélande des accords de l’OMC. » Les réactions ont été fortes des deux côtés de la mer de Tasman. Peter Beaven de Pipfruit NZ, l’organisation des producteurs de pommes de Nouvelle-Zélande, n’a pas caché sa satisfaction : « Notre objectif a toujours été d’obtenir un accès commercialement viable au marché australien et nous n’avons jamais douté que nos arguments reposaient sur des fondements scientifiques forts. » Côté australien, on est furieux : « Cela n’a jamais été une affaire de commerce mais une affaire de maladie et pas n’importe laquelle, le feu bactérien que nous n’avons pas ici et que nous ne voulons pas ! », s’est emporté Darral Ashton, président de l’Association Pommes et Poires d’Australie. Le responsable des services de lutte contre le feu bactérien, John Corby, est sur le même registre : « Que Dieu aide l’Australie et les autres pays si les avocats de Genève peuvent décider ce qui est bon ou mauvais en termes de science. » Pas surprenant, en conséquence, que l’Australie ait, dès le lendemain, fait appel de la décision. Canberra attend la réponse pour la fin de l’année.

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