Début de campagne
L’asperge française fait son entrée sur les étals avec quinze jours d’avance
Avec une production stable de 18 000 t, les producteurs d’asperges français ont mis l’accent sur le dossier de la compétitivité face à d’autres origines et militent pour la qualité.
Grâce aux conditions climatiques favorables et à la hausse des températures, les premières asperges des Landes ont été récoltées. D’après Christophe Paillauge, président de l’Association nationale asperge, « leur arrivée sur les étals est imminente, avec quinze jours d’avance. Les volumes devraient ensuite monter en puissance avec l’arrivée de la production du Val de Loire jusqu’à la semaine de Pâques où se situe le pic de consommation de la saison ». Alors que les surfaces cultivées en asperges ont diminué de 37 % entre 2000 et 2010, et que le nombre d’exploitations a chuté de 42 % sur la même période, la production française reste stable à 18 000 t. Mais aujourd’hui, l’asperge française est en phase de reconquête, profitant des difficultés économiques et de la baisse de l’offre en provenance de Grèce et d’Espagne. « Pour être plus compétitifs lors de la récolte, nous essayons de développer la mécanisation partielle, qui permet de passer de 6 à 7 kg/heure en manuel à plus de 15 kg/heure, » explique Jacky Brechet, président de Fleuron d’Anjou. Le coût de la main-d’œuvre représentant 50 % du prix de l’asperge, la mécanisation totale est tentante, mais des freins subsistent. « Les machines récoltent les asperges de façon non différenciées et il est plus difficile ensuite de valoriser tous les produits : différents calibres, différentes longueurs, pointes… Il y a un gros travail de tri derrière. » Afin de préserver au maximum la qualité des asperges, les producteurs ont désormais de plus en plus recours au sachet fraîcheur pour le conditionnement. « La demande augmente en GMS, et le sachet, qui représente un surcoût négligeable, réduit le taux de perte tout en conservant le produit plus longtemps », explique Christophe Paillauge. Aujourd’hui, seulement un quart des ménages français achètent des asperges. Il y a donc moyen de recruter et l’Association nationale asperge s’y emploie en investissant cette année 40 000 euros dans quelque 150 journées d’animation en GMS avec dégustations, idées recettes...