OCM Fruits et légumes
L’Areflh et le Parlement européen “force de proposition”
L’Areflh qui regroupe aujourd’hui 25 régions, majoritairement d’Europe du Sud, a pesé sur le projet de réforme de l’OCM fruits et légumes en servant de force de proposition via l’intergroupe “fruits et légumes” au Parlement Européen, un outil de lobbying interne présidé par la députée européenne Béatrice Patrie. Plus en phase avec le rapport présenté par la parlementaire espagnole Isabelle Salinas qu’avec les propositions de la Commission, l’Areflh demande toujours une augmentation de l’aide aux OP. Car le secteur des fruits et légumes mérite des financements plus en adéquation avec son importance économique et sociale.
François Lafitte, vice-président de l’Areflh et président du Comité de Bassin Grand Sud-Ouest insiste sur les trois enjeux majeurs pour la filière : le regroupement de la production à un niveau de poids suffisant, supérieur aux 46 % des producteurs que les OP regroupent aujourd’hui en France. Cela nécessite de les rendre plus attractives, la faiblesse du financement et la complexité des mesures administratives étant parmi les sources essentielles de ce manque d’attractivité. Même observation pour la gestion des crises, certes prise en compte, mais sans moyens à hauteur de l’enjeu. La filière insiste sur la nécessité “de trouver un peu de lisibilité au soutien apporté aux producteurs”.
Ce manque de volonté politique et de moyens est d’autant plus frappant qu’il est en totale contradiction avec le discours ambiant sur les bienfaits des fruits et légumes en termes d’aménagement du territoire, en particulier dans l’Europe méridionale et d’effets bénéfiques sur la santé, mis en avant aujourd’hui de façon un peu tardive, regrette François Lafitte.