L’arboriculture adapte sa protection phytosanitaire
« L’aspect phytosanitaire fait partie des enjeux majeurs étudiés par le Ctifl », a annoncé Ludovic Guinard, nouveau directeur délégué du Ctifl lors des cinquièmes rencontres phytosanitaires sur les fruits à noyau début octobre au centre de Balandran (30). Les arboriculteurs, techniciens et chercheurs ont échangé autour des thématiques phytosanitaires prioritaires pour la filière. Un point réglementaire a été fait sur le nouveau processus d’autorisation et de mise sur le marché des produits phytosanitaires, avec le transfert de compétence à l’Anses de la délivrance des AMM l’an dernier. Jean-Claude Malet et Bertrand Bourgoin, DGAL, ont abordé les thèmes des usages mineurs et orphelins, précisant que « un tiers des usages sont mal pourvus pour les quatre espèces majeures de fruits à noyau ». L’optimisation des quantités de produits phytosanitaires appliquées fait l’objet de plusieurs projets d’expérimentation présentés.
Avancées dans la lutte contre des bio-agresseurs
Parmi eux, Pulv’arbo (Ctifl, 2015-2020) vise à identifier des moyens pour limiter la dérive et donc les pertes dans l’environnement, ainsi qu’à adapter la dose en fonction du stade et du volume foliaire à traiter. Un état des lieux des pratiques phytosanitaires dans plusieurs départements a été exposé, notamment au sein des fermes Dephy. Enfin, des acteurs de la recherche et de l’expérimentation ont présenté les avancées dans la lutte contre cinq bio-agresseurs clés des fruits à noyau : Xylella fastidiosa, Drosophila suzukii, l’enroulement chlorotique de l’abricotier, la sharka et la bactériose de l’abricotier.