Pays de Loire
L'arboriculture a mieux tiré son épingle du jeu que le maraîchage
Une étude très détaillée de trois départements reflète la situation économique des exploitations. Verdict pour 2011-2012 : moyen pour l'arbo, décevant en légumes.
Mais l'hétérogénéité des exploitations légumières doit être prise en compte pour appréhender ces chiffres.
Pour la deuxième édition, les trois Chambres d'agriculture de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Sarthe viennent de diffuser conjointement les résultats économiques de 3 000 exploitations, dont 35 en arboriculture et 30 en maraîchage. La date de clôture moyenne des comptes se situant en juillet, les données représentent surtout la récolte 2011 en ce qui concerne l'activité arboricole où les pommes et les poires dominent largement les surfaces des vergers en Pays de Loire (73 %). Malgré ces décalages inévitables, ces observatoires de référence constituent un outil de conseil et un repère pour les acteurs de la filière. Il est donc nécessaire de se remémorer une année 2011, précoce et de qualité pour les fruits, avec des rendements satisfaisants. Le produit brut pour les arboriculteurs par unité de travail agricole (UTA) est en progression de 11 % sur l'exercice précédent mais, au final, le résultat courant passe de 29 000 E/UTA à environ 29 000 E/UTA en raison de la progression de quelques charges. La rentabilité économique par UTA exprimée en excédent brut d'exploitation par capital se situe donc dans une moyenne depuis 2002 (22 %) en dessous des meilleures années comme 2008 (32 %) mais bien au-dessus des saisons les plus difficiles comme 2010 (9 %). Ces chiffres sont bien sûr à prendre avec précaution, tout dépend de la stratégie de l'agriculteur, en phase de désinvestissement ou pas. En légumes, la situation n'a pas été aussi satisfaisante puisque l'efficacité économique a chuté de six points pour atteindre 22 % du produit brut. Mais, davantage que pour l'arboriculture, l'hétérogénéité des exploitations doit être prise en compte pour appréhender ces chiffres. Printemps chaud et sec, été humide et frais, les conditions de production ont limité l'offre produits « sans pour autant que les cours s'enflamment », indique le rapport. « Les résultats moindres de 2012, souligne Christophe Cardet de la Chambre d'agriculture du Maine-et-Loire, sont un frein significatif pour les exploitations dans la mesure où elles s'agrandissent et emploient des salariés permanents. Heureusement, 2013 s'annonce meilleure avec toutefois des résultats variables selon les produits. »