Sud-Ouest
L’APFELSO, le virage politique de la nouvelle organisation
François Lafitte, président de l’APFELSO a profité du Sifel pour faire un point sur le programme d’actions de la nouvelle association des producteurs du Sud-Ouest.
« La création de notre nouvelle Association des producteurs de fruits et légumes du Sud-Ouest (APFELSO), qui a pris la suite du Comité économique du BGSO, s’accompagne d’un vrai virage politique, expliquait François Lafitte, président de l’APFELSO, lors du dernier Sifel agenais. Le fonctionnement reposant désormais sur l’adhésion volontaire des producteurs, notre objectif est d’associer également ceux qui ne sont pas en OP, mais aussi les expéditeurs, voire les coopératives qui ne sont pas organisations de producteurs. Nous commençons à constituer des réunions d’informations sur le terrain. Nous avons aussi créé une cellule de réflexion d’une dizaine de personnes pour tout remettre à plat, faire un point sur ce à quoi nous servons, les initiatives qui n’ont pas abouti dans le cadre du BGSO et quelles orientations donner à notre association. »
Créée avec 84 % de votes favorables des organisations de producteurs, l’APFELSO possède une « grande légitimité démocratique pour représenter les intérêts des fruits et légumes du bassin ». Elle devra toutefois tirer les enseignements des dix années d’existence du BGSO, pour asseoir son programme.
« Le bilan que nous dressons est un succès au niveau des entreprises,poursuit François Lafitte. A la demande des OP, l’une des missions du BGSO était de privilégier leur accompagnement, de leur donner les moyens d’être performantes. Dans le Sud-Ouest, nous concentrons ainsi une vingtaine de structures leaders au niveau national. En revanche, l’action du comité est un échec sur le plan collectif. Le nombre de producteurs a été divisé par deux en dix ans, la production a régressé alors que la consommation est stable, les exportations ont chuté de 45 %, les aides de 50 %, nous n’avons pas réussi à rallier les pouvoirs publics à notre cause et la marque “Origine France” a perdu de son efficacité. En tant que personnes responsables, nous devons vraiment tout mettre à plat avant de repartir. »