Fruits d’été
L’AOPn pêches et nectarines de France prépare sa première campagne
La nouvelle AOPn pêches et nectarines de France réunit 21 entreprises qui produisent 150 000 t de fruits, soit 80 % de la production organisée.
Pour Pierre Giovanelli, président de l’AOPn pêches et nectarines de France, et son équipe, l’heure est à la mobilisation. La publication mercredi des prévisions de récoltes européennes à Perpignan dans le cadre de Medfel va donner le coup d’envoi de la campagne des fruits d’été. Et la toute jeune AOPn (elle a été reconnue le 16 février dernier) a eu bien peu de temps pour se préparer. « Nous sommes en reconstruction », reconnaît Pierre Giovanelli qui rappelle que l’ex-section nationale pêche était « inexistante depuis 2002 ». De toute façon, l’AOPn est plutôt l’héritière d’Ecopêche. Elle réunit vingt-et-une entreprises qui produisent quelque 150 000 t de fruits, soit 80 % de la production organisée. Ces entreprises réalisent un chiffre d’affaires cumulé de 170 millions d’euros et l’AOPn disposera d’un budget de 1 million d’euros. Cette somme sera essentiellement consacrée à des actions de marketing (650 000 €) et d’expérimentation (175 000 €). Il n’y a pas de permanent : l’AOPn est animée par deux structures externes : la Fédération des fruits et légumes du Languedoc-Roussillon et Nathalie Francq Consultants.
L’enjeu de cette première campagne : « conserver sa place dans le rayon face à une offre espagnole fondée sur une stratégie de prix », explique François Bes, porte parole de l’AOPn. Une ambition qui peut être perçue comme modeste mais qui doit mobiliser des entreprises marquées par des campagnes difficiles. « 2008 a été la seule année sans crise,rappelle Pierre Giovanelli. Sur les cinq dernières années, le prix de vente au kilo a été en moyenne de 0,05 € en dessous du prix de revient. La première mission de l’AOPn est donc de maintenir le potentiel français à 300 000 t. A long terme, les producteurs français sont optimistes. » En effet, toutes les tendances de consommation (qualité, proximité) sont favorables à la production nationale. Mais « il faut tenir jusque-là », poursuit Pierre Giovanelli. La campagne de communication et de marketing qui va débuter vise donc à mettre en avant ces atouts de qualité et de proximité en jouant à fond la carte de “La pêche d’ici”.