Sud-Est
L’AOP raisin est sur les rails, contrairement à l’AOP cerise
Le dossier de l’AOP raisin de table sera présenté à la CNT le 18 septembre pour une mise en place en 2009. Mais la création d’une AOP cerise semble plus compiquée.
La création d’une AOP raisin de table est en bonne voie, c’est ce que René Reynard a fait savoir la semaine dernière lors d’une conférence de presse. « Huit des dix OP de Vaucluse sont favorables à cette démarche. Les OP fondatrices représentent 19,7 ME, soit 69 % de la VPC nationale raisin de table. En ce qui concerne les OP du Sud-Ouest, deux considèrent que l’adhésion est inévitable mais elles préfèrent attendre. Globalement, les OP souhaitent la mise en place d’une organisation régionale avant d’adhérer à l’AOP », indique-t-il. Le dossier sera présenté à la CNT du 18 septembre pour une mise en place en 2009. L’AOP aura pour mission la connaissance de l’offre au niveau national et international ; l’orientation et l’adaptation de l’offre au niveau national ; la promotion collective du raisin de table ; la prévention et la gestion des crises ; la connaissance et le suivi des marchés. L’AOP se positionne comme l’interlocuteur des Pouvoirs publics pour la politique nationale du produit et l’interlocuteur de l’aval de la filière. Dans ce sens, l’AOP souhaite participer à la création d’une commission interprofessionnelle de 1 ère mise en marché « pour renforcer le dialogue. Elle pourrait naître de la fusion des deux commissions Sud-Est et Sud-Ouest et sa reconnaissance permettrait de demander une CVO pour financer certaines actions. » Si le dossier AOP raisin paraît bien avancé, la création d’une AOP cerise semble plus compliquée. « Les OP les plus importantes travaillent ces deux produits. » Cependant René Reynard redoute une chose : « L’organisation économique n’est plus représentée à la CNT. Seul le syndicalisme donne son avis et peut bloquer les agréments. Nous allons donc faire appel à la FNSEA pour que le poids de ces deux productions soit pris en compte et aboutisse à la création de deux AOP nationales. » C’est André Bernard, président de la FDSEA 84, qui plaidera le dossier. « En Vaucluse, 30 % des agriculteurs sont concernés par la production de raisin et la cerise pèse lourd dans l’économie du département. Je souhaite le rappeler aux personnes qui siègent à la CNT. L’AOP est un moyen de positionner les produits sur le marché. C’est la position que je défendrai. Mais j’attends que toutes les OP soient en phase avec les règles de l’OCM. »