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Raisin - Tarn-et-Garonne
L’AOC de Moissac en pince pour le tourisme

Chasselatiers, offices de tourisme, hôteliers-restaurateurs, communes… se sont réunis pour proposer une offre touristique autour du Chasselas de Moissac AOC. Et ce n’est qu’un début.

Voilà plusieurs années que les producteurs de Chasselas de Moissac, en Tarn-et-Garonne, avaient en projet de développer un axe de communication lié au tourisme. C’est chose faite avec le lancement, cet été, de la première édition de leur Carnet de Découverte. Présenté le 9 juillet, lors de l’Assemblée générale de l’Association Site remarquable du goût de Moissac, qui porte le dossier, celui-ci présente, sur 32 pages, quelque soixante-dix prestataires, dont dix-sept chasselatiers, prêts à accueillir les visiteurs sur leur exploitation. L’objectif de ce petit guide, organisé en trois régions comprises dans l’aire de production de l’AOC Chasselas de Moissac – coteaux de Moissac, Quercy blanc et pays montalbanais –, est de proposer « une offre de découvertes permettant au visiteur de choisir ses haltes à partir d’un ensemble de suggestions (visites à la ferme, restauration, sentiers pédestres, patrimoine rural, formules week-end…) ».
Créée par la mairie de Moissac, son office de tourisme et le syndicat de défense du Chasselas, l’Association Site remarquable du goût de Moissac, adhérente de la Fédération nationale des Sites remarquables du goût, aura mis près de deux ans à rencontrer les producteurs et prestataires potentiels (présélectionnés par les offices de tourisme locaux, en ce qui concerne les hôteliers et restaurateurs), les convaincre, les choisir, les former… et rédiger une charte d’engagement annuelle, par laquelle tous s’engagent à devenir “des ambassadeurs”. « La mise en place de ce projet est tout d’abord passée par des journées de formation des chasselatiers candidats, avec un travail sur l’accueil, l’application du cahier des charges, l’aménagement des abords des fermes, d’espaces de dégustation, etc., indique Nicole Malmon, chasselatière et présidente de l’association. Une architecte du CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement) a visité toutes les exploitations et donné des conseils pour la mise en valeur des sites. Nous avons ensuite réuni les offices de tourisme, les restaurateurs et les hébergeurs de l’aire de production pour leur expliquer notre démarche et les inviter à nous rejoindre. Toute cette première partie a été réalisée grâce à l’accompagnement de l’ADEFPAT (Association pour le développement par la formation des projets, acteurs et territoires) qui a organisé une vingtaine de journées de formation pour ce projet. »

Deux ans de préparation
Le cahier des charges des producteurs prévoit le respect des modalités d’accueil et de visites annoncées aux touristes (jours, heures, services…), la présence à la ferme d’une personne connaissant bien le Chasselas, la proposition de dégustation de raisins de qualité, l’accès faciité à l’exploitation, l’incitation des visiteurs à aller rencontrer d’autres producteurs et la participation au réseau. Les restaurateurs s’engagent, quant à eux, à proposer, en saison, des grappes de Chasselas AOC en dégustation et trois plats dans lesquels il est utilisé et, hors saison, des recettes à base de dérivés (jus, verjus, confiture). Enfin, les hôteliers doivent proposer du jus de Chasselas au petit-déjeuner toute l’année, et des grappes en saison. Les chasselatiers ont également eu droit à des visites des sites touristiques, afin de pouvoir en parler à leurs visiteurs, et à un topo sur l’histoire du syndicat et du Chasselas. Quant aux hôteliers-restaurateurs, ils devront participer à une visite d’exploitation, afin de s’initier à la production. Tous ont reçu, mi-août un “signe de reconnaissance” (plaque ou adhésif), à apposer sur le lieu d’accueil et une signalétique spéciale a été mise en place pour signaler les exploitations. Régine Pax, l’animatrice du syndicat, et les responsables des offices de tourisme seront chargés d’aller vérifier la bonne application du cahier des charges sur chaque site. La cotisation annuelle des prestataires présents dans le livret est de 40 euros pour les chasselatiers et de 80 euros pour les restaurateurs, hôteliers et autres participants (boutiques spécialisées, parc de loisirs, ferme de beauté, etc.).
La première version de ce Carnet de découverte a été tirée à 10 000 exemplaires, qui sont distribués par les offices de tourisme et les prestataires répertoriés, mais aussi sur les salons professionnels auquel participe le syndicat. Le budget consacré au projet s’est élevé à plus de 15 000 €. « Nous tenons à rééditer le carnet chaque année, afin de permettre aux personnes présentes d’en sortir, si elles le désirent, et aux nouveaux venus d’y figurer, poursuit Nicole Malmon. Des pages lui seront également consacrées sur le site Internet du Chasselas de Moissac, qui seront mises à jour régulièrement. »
Les chasselatiers comptent ainsi sur un retour d’informations de la part des visiteurs, grâce à une fiche navette qu’ils pourront renvoyer, après l’avoir fait tamponner par deux sites présents dans le carnet. Ceux-ci pourront gagner deux week-ends dans le Moissagais par tirage au sort.
Enfin, l’Association Site remarquable du goût de Moissac organisera, au mois de septembre, un éductour pour faire découvrir à la presse et autres prescripteurs, ce que propose le carnet.

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