Arboriculture
L’ANPP souhaite une modification de l’arrêté portant sur la vitesse du vent
Les arboriculteurs avaient donné rendez-vous aux Parlementaires afin de trouver une solution à l’imbroglio quant à l’application de l’arrêté du 12 septembre 2006.
« Le 12 avril, l’Association nationale pomme-poire (ANPP) avait donné rendez-vous aux Parlementaires pour faire le point sur « l’imbroglio de l’arrêté du 12 septembre 2006 ». Cette rencontre fait suite à la relaxe de trois arboriculteurs de la région de Brive la Gaillarde qui avaient été accusés de traiter leurs vergers alors qu’un vent supérieur à 19 km/h soufflait. Or l’arrêté du 12 septembre 2006 stipule qu’il est interdit de traiter avec un vent supérieur à 3 sur l’échelle de Beaufort. Pour mettre en lumière la difficulté d’appliquer un tel texte de loi, Daniel Sauvaître, président de l’ANPP, et Bruno Dupont avaient fait appel à Jean-Pierre Ramel, expert en agro-météorologie du CIRAME basé à Carpentras (Vaucluse). Si ce texte de loi a vu le jour sous l’égide de trois ministères (Agriculture, Santé et Ecologie), c’est qu’il correspondait à l’époque à l’image de l’agriculture française qu’il fallait porter. « C’est louable, mais aujourd’hui cet arrêté joue dans le sens inverse de notre métier », a indiqué Bruno Dupont, le président de la FNPF. Mais est-ce possible d’appliquer cet arrêté ? Selon Jean-Pierre Ramel, il faut d’abord se poser la question : « A quelle hauteur calcule-t-on la vitesse du vent ? En quel lieu ? Tout dépend du lieu de référence. Les extrapolations sont difficiles. » Outre le fait que les arboriculteurs estiment être hors la loi, Daniel Sauvaître ajoute qu’il n’y a pas d’équivalent en Europe et rappelle, « on ne choisit pas le problème à traiter, tout est lié à la météo et après une forte pluie, le créneau est très court pour traiter. » Pour l’heure, l’ANPP a rencontré les services de la DGAL pour modifier le texte. Les Parlementaires se sont dits prêts à prendre le relais. En clair, l’idée serait de passer d’une obligation à une recommandation pour éviter aux arboriculteurs de se retrouver devant les tribunaux. Par ailleurs, Daniel Sauvaître a annoncé qu’un groupement scientifique serait sur le point de voir le jour avec l’INRA à l’identique de PicLeg (GIS Fruits) pour faire évoluer les pratiques culturales. Et un projet pilote “Charte de vie” avec les riverains serait en cours de validation en Corrèze avec les élus locaux à l’identique de ce qui est réalisé dans la région italienne du Haut Adige.