Expéditeurs-exportateurs
L'Aneefel au cœur des débats de la filière
L'assemblée générale de l'Aneefel s'est déroulée vendredi et samedi derniers. Elle a donné lieu à des débats sur tous les sujets qui animent la filière actuellement.
Pour les débats publics cette année, l'Association des expéditeurs exportateurs de f&l a choisi de ne pas prendre d'animateur. L'Aneefel a décidé de laisser la parole à ses adhérents et de faire intervenir des organismes partenaires avec lesquels elle travaille au quotidien pour faire de cette demi-journée un véritable lieu d'échanges. Les adhérents intervenants ont donc successivement donné la parole à Valérie Sené, directrice marketing d'Interfel, Alain Vernède, directeur du CTIFL, François Blanc et Jean-Christophe Naudin de FranceAgriMer et Marc Hervouet, président de la Confédération française du commerce de gros et international (CGI).
Les expéditeurs-exportateurs étant au cœur de la filière, tous les enjeux qui agitent actuellement les professionnels des f&l ont été abordés : nouvelles tendances de consommation avec l'émergence de nouveaux modes de production… sans producteurs !, mais aussi l'attente non négociable des consommateurs en matière de santé et d'environnement. Autres sujets débattus : les distorsions de concurrence à l'export, l'embargo russe, l'ouvertures des marchés, le travail saisonnier, le compte pénibilité, etc. Les attaques relayées par certains médias grands publics sur l'utilisation des produits phytopharmaceutiques et l'attitude à adopter pour y faire face ont agité les débats. Plusieurs adhérents, également producteurs, ont clamé leur ras-le-bol de l'amalgame producteur-pollueur. Valérie Sené a insisté sur le fait que les attaques étant collectives, la communication devait l'être aussi. Luc Barbier, président de FNPFruits, présent dans la salle, a pris la parole : « Oui, on utilise des produits phytos et alors ? Quand on va chez le dentiste, on ne lui demande pas ce qu'il nous met dans la bouche, on fait confiance au professionnel. Nous aussi nous sommes des professionnels ».
Louis Orenga : « Vous avez montré que l'avenir individuel de chacun passe par une intervention collective. »
Parmi les sujets positifs, la démarche d'autocontrôles FeL Partenariat a, une nouvelle fois, été saluée. « Il serait bien que FeL Partenariat s'exporte, a fait remarquer Eric Guasch, président de Comim-pex. Je ne vous cache pas que dans tous les pays où l'on exporte, on parle plutôt de certifications internationales telles que Global Gap, etc. Et concernant le volet financier, nous aurions besoin d'une assurance crédit. Sans sécurisation financière, nous ne pouvons plus exporter du tout ».