Espagne
L’Andalousie communique sur la production intégrée des cultures sous abri
Après les problèmes phytos rencontrés sur le marché allemand l’an passé, l’Andalousie s’est dotée d’une interprofession pour améliorer l’image de ses fruits et légumes à l’export.
Depuis 2007, la région andalouse s’est dotée d’une interprofession : Hortyfruta qui regroupe les acteurs majeurs de la province (85 % de la production et 80 % de la commercialisation soit quelque 2 Mt de tonnes de f&l par an). « Le principal objectif d’Hortyfruta est d’améliorer l’image des fruits et légumes d’Andalousie et de battre en brèche les idées reçues », indiquait Maria José Pardo Losilla, la directrice de la toute nouvelle interprofession lors d’une rencontre avec la presse la semaine dernière à Paris. Cette nouvelle interprofession voit le jour notamment après les problèmes phytosanitaires rencontrés l’an passé sur le marché allemand avec des poivrons provenant de la région d’Alméria (cf fld hebdo du 23 janvier 2007). Aussi, Hortyfruta a décidé de communiquer sur la progression de ses productions en cultures intégrée (c’est-à-dire une moindre utilisation de pesticides et le lâcher d’insectes prédateurs dans les serres). « A l’heure actuelle on totalise 11 500 hectares de cultures sous serres pratiquant la production intégrée », indiquait-elle. Mais la grande difficulté pour l’Andalousie reste la température élevée sous serre. « Quelques fois, elle peut atteindre les 50 °C, il nous faut donc trouver des insectes autochtones pouvant supporter de telles conditions climatiques. »Dans le cas du poivron, Maria José Pardo était fière d’annoncer la découverte d’une araignée, Swiski, pour lutter contre la mouche blanche sur les cultures de poivrons. Pour améliorer ces techniques de cultures, la région Andalouse a investi 18 ME en production intégrée pour la campagne 2007-2008, un soutien qu’elle maintiendra durant quatre ans. « Notre objectif est de passer toutes les cultures sous abri en intégré. Pour l’heure 90 % des surfaces dédiées aux poivrons sont en production intégrée (6 000 ha), 20 % en tomates (1 500 ha) et 15 à 20 % en aubergines, concombres et courgettes. » En parallèle, Hortyfruta dispose d’un budget de 600 000 e dont la moitié venant de la région pour améliorer l’image des f&l andalous dans les pays européens importateurs.