Afrique du Nord
L’Algérie se dote d’un comité interprofessionnel tomates
La tomate algérienne fait partie des dix filières agricoles stratégiques auxquelles les pouvoirs publics sont attachés pour contribuer à la sécurité alimentaire du pays.
Les professionnels de la filière tomate algériens (fraîches et à destination de la transformation) ont décidé de la création d’un comité interprofessionnel tomates. Selon les sources du ministère de l’Agriculture, l’Algérie compte (chiffres 2009) 32 000 ha plantés en tomates dont 20 000 hectares dédiés à la tomate fraîche, et 12 000 hectares à la tomate industrielle. La production en 2009 s’est élevée à 450 000 tonnes de tomate fraîche et 380 000 tonnes de tomates industrielles. La capacité de transformation est de 10 000 t/jour mais les importations restent encore importantes. Ceci est dû, selon le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa à « la déstructuration de la filière de la tomate ». Selon le ministre, la création d’un Comité interprofessionnel s’impose aujourd’hui pour moderniser cette filière. Le but final étant d’assurer une offre plus importante de tomates fraîches , en multipliant les projets de cultures sous serre et en maîtrisant les nouvelles techniques de production. Parmi les autres objectifs, l’accroissement de la production de la tomate dédiée à l’industrie afin de réduire les importations et pour à termes répondre à la totalité des besoins en concentré de tomate. Néanmoins, la relance de cette filière devra surmonter de nombreux problèmes : la cherté des plants, la disponibilité en eau dans certaines zones, les risques sanitaires liés à la Tuta absoluta ou la mineuse ou encore l’inexistence d’un agrément pour les pépiniéristes, alors qu’il a été délivré aux vendeurs des plants. Concernant le matériel nécessaire à ces cultures, le ministre s’est dit prêt à aider à la constitution de coopératives afin d’acquérir les outils nécessaires. Reste que les problèmes de commercialisation, voire de transformation (affaiblie ces dernières années), seront à prendre à bras le corps par le comité. Le ministre s’est aussi engagé à subventionner la construction de multi chapelles à hauteur de 40 %.