D'UN BOUT À L'AUTRE
L'Afidol explique l'intérêt de la technique
Sur les 28 000 apporteurs dans les moulins de la région, seulement 3000 sont des professionnels. L'accompagnement est donc primordial.
L'huile d'olive est un secteur qui recrute en permanence des consommateurs et de nouveaux oléiculteurs, comme l'a démontré l'assemblée générale de l'Afidol qui s'est déroulée le 14 juin dernier. Néanmoins, au niveau production, une préoccupation est d'aboutir à l'homogénéité de la qualité des olives produites par les amateurs et les professionnels, soit la recherche d'une « solution pour tous dans le respect des règles environnementales et celles d'une oléiculture durable ».
Au niveau production, une des préoccupations est d'aboutir à l'homogénéité de la qualité des olives produites par les amateurs et les professionnels.
« Il y a actuellement 28 000 apporteurs dans les moulins de la région, dont seulement 3 000 professionnels, a indiqué Jean-Michel Duriez, directeur adjoint de l'Afidol. Il est important d'indiquer que 10 % des producteurs fournissent 90 % des volumes d'huile d'olive. Il est donc nécessaire d'accompagner tous les producteurs mais avec des discours adaptés aux deux catégories. » L'Afidol et le CTO (Centre technique de l'olivier) ont donc mis en place des journées techniques destinées aux amateurs (conférences et itinéraires techniques) et des séances d'informations “plus” pointues destinées aux professionnels. L'Afidol et le CTO travaillent également avec de nombreuses structures comme les Chambres d'agriculture, les syndicats de bassins, les Civam, etc., qui ont permis la mise en place d'un « véritable réseau en France et en Corse » et qui « travaillent ensemble au service des oléiculteurs ». Depuis 2003, une collaboration étroite et à long terme a été établie avec la Serfel dans le Gard, où 2 ha d'oliviers ont été plantés, complétés en 2010 par un nouvel hectare dédié à l'oléiculture biologique. Les résultats des diverses expérimentations devraient paraître pour la période 2013-2014.
L'Afidol expérimente également les vergers d'olives de table conduits en AB avec irrigation ; les haies fruitières (maturité des olives et sélection variétale) et l'incidence du stress hydrique sur la production et la qualité des huiles d'olives. Tous ces thèmes, dont la liste n'est pas exhaustive, sont définis par la commission technique de l'interprofession.
Une des préoccupations du moment est le certificat phyto (Certiphyto) qui se met en place progressivement. « Dans ce schéma, a précisé Olivier Nasles, président de l'Afidol, les oléiculteurs amateurs n'auront plus la possibilité de se fournir dans les coopératives d'approvisionnement. Ils devront se contenter de ce qui est proposé dans les jardineries. C'est un véritable problème pour lequel nous mobilisons les élus afin de faire changer le Code rural et permettre aux amateurs d'obtenir le certificat. Il faut éviter la scission entre ruraux et urbains. »
L'information agronomique est relayée par différents supports comme le guide de l'oléiculteur, de protection en oléiculture raisonnée et biologique ou encore le bulletin de santé du végétal, Infolive, le Nouvel Olivier et le site de l'Afidol. Côté transformation, un audit est actuellement réalisé pour connaître la véritable capacité de trituration des 290 moulins de la grande région oléicole. « Ce n'est pas un flicage, a indiqué Jean-Louis Margier, co-président de la commission technique. Il s'agit de mieux connaître les capacités d'extraction et de gestion des effluents sur la base d'un audit de vingt-cinq moulins par an. » L'Afidol apporte également son aide au respect des règles d'hygiène, à l'appui technique à la filière olives de table, au montage de dossiers d'investissements et de modernisation et à la gestion des effluents. Deux journées d'informations sont dédiées aux transformateurs : Techno'Huile et Techn'olive. L'Afidol conduit également différents programmes sur la qualité de l'huile d'olive par un suivi des huiles françaises et l'adaptation de nouveaux critères analytiques.