L’Afidem veut redonner goût au cassis
Jeudi, a Paris, la commission cassis de l’Afidem a lancé le deuxième volet de la campagne de promotion entamée en 2005. L’ensemble de la filière désire susciter l’envie aux transformateurs et aux consommateurs de redécouvrir les saveurs de cette petite baie sombre. Le fruit est délaissé par les Français depuis quelques années.
La canneberge comme source d’inspiration
La filière, devant le défi imposé par cette conjoncture, a trouvé la motivation et l’inspiration grâce à un autre petit grain : la canneberge, alias le cranberry. Encore pratiquement inconnu du grand public il y a quelques années, ce fruit a su s’imposer sur le marché des boissons, soda et jus. La canneberge serait un concurrent du cassis ? “Non, car le cranberry se place sur un marché différent du cassis, qui reste un fruit plus traditionnel”, explique Denis Bergère, de l’Afidem. Tout comme le cassis, la canneberge est un petit marché, mais la filière cranberry a trouvé des débouchés innovants pour redynamiser la filière. “Leur campagne marketing a été une très belle réussite, reconnaît Denis Bergère. Elle nous a aiguillonnés pour trouver des idées de nouveaux débouchés.” Les acteurs de la filière cassis espèrent attirer des industriels grâce aux qualités nutritionnelles, aromatiques et antioxydantes de la baie.
Un partenariat avec Perrier est déjà en cours, pour créer un Perrier-cassis dans les mois à venir. La filière travaille sur le développement de l’utilisation du fruit en parapharmacie et pour le cosmétique, grâce à sa richesse en vitamines C et B9 et en zinc. Sans oublier l’industrie de la parfumerie, qui utilise les bourgeons de cassis dont l’essence sert de base fixatrice aux autres arômes.
La filière animera un stand en octobre au Sial, présence qui est en adéquation avec la ligne de conduite que se sont fixés les acteurs.