Aller au contenu principal

Exotiques
L'affinage chez le primeur, un travail d'orfèvre

Par une gestion très fine des stocks à la bonne température, le primeur est capable de fournir à ses clients des fruits prêts à consommer.

Les primeurs réalisent un gros travail concernant le mûrissage des fruits. « Trop peu de gens mesurent les efforts que nous, primeurs, faisons, martèle Maxime Lafranceschina, du Charly Primeurs à Seyssinet (Isère). Le métier de détaillant ne se limite pas à un achat-revente. Il y a un vrai savoir-faire pour que le client trouve chez nous ce qu'il n'a pas ailleurs. Les fruits mûrs à point permettent de le fidéliser. » Maxime Lafranceschina fait de l'affinage depuis toujours. Le mûr à point, 10 % du linéaire, est en vente assistée pour assurer qualité et conseils. Les fruits sont affinés via un contrôle de la température. « Chaque jour on retire certains lots de la chambre froide pour les faire évoluer à température ambiante, en fonction des prévisions de vente. » Afin de toucher une clientèle en manque de temps, le détaillant a ouvert il y a un an un site de e-commerce, leshallescharly.fr, qui propose la même gamme qu'au magasin, y compris le mûr à point, ce qui implique de grandes précautions lors de la livraison. Dans son Fruitier de Montmartre (Paris), Catherine Da Costa ne dispose que d'une petite chambre froide et une petite réserve, mais peut jouer avec son autre magasin dans le XVIe (deux chambres) et la proximité de Rungis où elle se rend chaque matin. « On se fournit surtout chez les grossistes. La mangue étant fragile et ses ventes moins régulières que l'avocat, le stockage est minimal et nous achetons différents stades de maturité pour échelonner sur la semaine. » Les maracujas et grenadilles sont achetés bien fermes et laissés à mûrir à 12-15 °C. Les freycinettes sont pré-mûri chez l'intermédiaire dans une chambre à l'éthylène. « Avec le développement du repas nomade et les achats d'impulsion en exotique, la demande est forte pour des fruits prêts à consommer, analyse Catherine Da Costa. Ils représentent 60-70 % du rayon. » La détaillante réalise aussi des corbeilles (10 % du volume), en distinguant celles à offrir de celles à consommer le jour même. Concernant la GMS, Maxime Lafranceschina reconnaît « que la grande distribution a depuis quelques années la volonté de se développer sur le mûr à point. Mais je ne suis pas inquiet de cette concurrence car le mûr à point nécessite un professionnel spécialiste sur le rayon et une bonne gestion du produit. »

Les plus lus

<em class="placeholder">De ses propres mots, Jean-Marc Jancovici s’est fait « un peu taquin » face au public qui comptait notamment des maraîchers.</em>
Congrès Légumes de France : « Sans la mondialisation, vous ne pourriez pas faire votre boulot », lance Jean-Marc Jancovici

Invité à animer une conférence lors du congrès Légumes de France, le 5 décembre à Arras, l’expert Jean-Marc Jancovici a…

Maraîchage en région nantaise : l’automne trop doux génère une crise

Comme d’autres régions, le maraîchage nantais connaît une forte crise liée à l’automne trop doux qui a entraîné l’accélération…

<em class="placeholder">Régis Aubenas, producteur de nectarines et abricots dans la Drôme, président de l&#039;association Fruits Plus et élu à la chambre d&#039;agriculture de la Drôme. </em>
Arboriculture dans la Drôme : la reprise des expérimentations de la Sefra s’organise
La liquidation de la station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra), en juillet 2025, était « inévitable » selon…
<em class="placeholder">Un champ de chou-fleur en Bretagne.</em>
Crise sur les légumes d’hiver : « Il faut que toute la filière fasse de la pédagogie sur le vrai prix des légumes »

La météo très douce, qui a accéléré les cycles de production tout en limitant la consommation, entraîne une crise sans…

<em class="placeholder">Feuilles de pêcher atteintes par la cloque.</em>
Face à la cloque du pêcher, une stratégie de protection alternative efficace mais contraignante
Dans le cadre de son évaluation variétale pêche-nectarine en bas intrants phytosanitaires, la station SudExpé livre les résultats…
[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation maraîchère est un buggy »

Anthony Thollet, maraîcher à Rontalon dans le Rhône, a acheté un buggy. Il s’en sert tellement souvent qu’il estime qu’il s’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes