Bilan carbone
L’Ademe se penche sur le transport des fruits et légumes importés
L’étude de l’Ademe confirme l’impact environnemental du transport des f&l. Mais, surtout, elle montre bien que l’usage de la voiture pour les courses est encore plus polluant.
L’Ademe (Agence de l’Environnement et de la maîtrise d’énergie) a demandé au cabinet Bio Intelligence Service de déterminer l’impact environnemental, en termes de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre, du transport de fruits et légumes importés et consommés en France métropolitaine. Premier constat de l’Ademe : le transport de l’ensemble des 4 millions de tonnes de fruits et légumes importés en 2006 a représenté une consommation de près de 250 000 t équivalent pétrole et les émissions de près de 1 000 000 t équivalent CO 2.
Parmi les différents résultats que livre cette étude, elle indique que, comparé au transport en bateau, le transport en avion d’une banane de Colombie consomme 20 fois plus d’énergie et émet 50 fois plus de gaz à effet de serre (GES). Force est néanmoins de constater que le transport aérien est loin d’être la norme dans la filière banane (sauf pour la Frécinette). D’une manière générale, l’Ademe souligne que, si le transport par avion ne représente que 1 % des importations, il contribue pour 10 % de la consommation d’énergie et 24 % des émissions de GES du transport des fruits et légumes importés en France. L’étude se penche aussi sur le mode de transport utilisé par le consommateur pour faire les courses. Ainsi, pour un panier moyen de 15 kg et une distance de 9 km entre le domicile et le magasin, faire ses courses en voiture induit une consommation de 0,07 kg équivalent pétrole et l’émission de 246 g équivalent CO 2 par kilo de courses. A titre de comparaison, la consommation d’énergie pour le transport d’un kilo de fruits et légumes espagnols jusqu’en France est de 46 g équivalent pétrole et de 155 g équivalent CO 2. Et l’Ademe de conclure que le trajet domicile-magasin génère des impacts environnementaux plus de 1,6 fois plus importants que l’importation depuis l’Espagne.